139. Patagonia Norte

   Voila donc la petite équipe austro-suisso-franco-suédoise en route pour la Patagonie, un nom qui fait rever et une rálité qui fait suer.

Premier signe de changement : fini le goudron sur la fameuse ruta 40!

Pas trop de trafic non plus pour déranger les papotages.

Un peu de montées...

... ou l'on bavarde moins

Un intrus dans le paysage!

Un gros volcan heureusement bien endormi.

Des perroquets bien réveillés

Une rencontre avec un cycliste suisse et un argentin, le temps d'un repas car ils vont dans l'autre sens.

Rencontre avec les fameux gauchos et leurs chevres.

Rencontre avec l'eau, qui manquait récemment

Rencontre un peu trop intime, il semblerait

Il y a un moment ou l'on réalise qu'on ne va pas y couper. Mais ca n'empeche pas de persister quand meme...

...et de se retrouver un peu con a monter la tente sous la pluie, avec toutes les affaires trempées!

Les conversations sont assez hachées car il faut crier d'une tente a l'autre pour s'entendre avec la pluie qui tambourrine sur la toile.

Le lendemain, apres la pluie et avant le soleil...

Une nouvelle journée sous le signe du beau temps

et de la caillasse!

Des petits restes de la nuit.

D'autres volcans bien éteints.

Des panneaux décorés a l'américaine

Des petits bonheurs bien cyclistes


Oasis

Encore du volcan

Un camping minimal mais une douche chaude quand meme! Fort appreciée

Du goudron a nouveau pour bien démarrer la journée

Le volcan Tromen. Balaise.



Le soleil commence a devenir vraiment insupportable. La Patagonie jouit d'une vue imprenable sur le trou dans la couche d'ozone, donc on cuit. On se protege comme on peut pour la pause pique-nique, jusqu'a ce que le vent s'y mette et ruine tout.

A partir de ce moment, le vent va devenir notre ennemi numéro 1. On oublierait presque le soleil qui nous crame. Mais c'est grace aux nuages!

On n'arrivera nulle part ce soir, alors on improvise le bivouac au bord d'un ruisseau, a 10m de la route. Le lieu s'avere charmant.

Rencontre avec un vadrouilleur argentin

Des courses au supermarché a Chos Malal, et séparation du groupe. Martin et Marilli restent la pour camper et prendre une demi-journée de repos. On continue.

Quelque mini-tornades sableuses interrompent le vent qui a la gentillesse de nous pousser un peu. Mieux vaut ne pas s'habituer a ce genre de traitement, ca va changer!

Camping dans un endroit bien poussiéreux. Finalement la fatigue vient aussi, on aurait pu rester a Chos Malal avec les autres!

Les mauvaises habitudes ont pris racine, et meme sans nos compagnons laissés en arriere, on se leve trop tot.

Deux nouveaux compagnons un peu différents squattent sous ma tente. Vérifier soigneusement chaussettes, chaussures, casque et autres équipements laissés dehors pendant la nuit devient une saine habitude.

Embeeeteillage


Aujourd'hui, des le matin : vent de face. Force croissante. On en ch... un maximum

Les panneaux argentins sont faits main. Deux panneaux espacés de 100m peuvent indiquer une différence de 50km pour une ville donnée. C'était la tendance, dernierement. Ces jours-ci, la nouvelle mode est au placement aléatoire du conducteur. Le meme panneau existe ainsi sous 6 ou 8 formes différentes, la plupart pas logiques!

Toujours des signes de désert pas des plus tendres.

et des paysages pas des plus passionnants.

Un peu de verdure pour camper a l'abri (ou presque) du vent poussiéreux a Las Lajas, tout petit village.

Copine du matin.

Les jours se suivent et se ressemblent.

Encore du panneau pour les Iles Malouines.

Les fameuses Cortaderia, les herbes de la pampa, qui font des vagues sous le vent.



Illusion d'optique : comme s'il y avait du vent.

Il manque le son...

Pas un insecte dans les airs. Par contre, au ras du sol, entre les herbes,la ou les courants d'air se font plus calmes,  il y a un peu de vie

Spot camping / toilettes publiques pour la nuit, protégés par les seuls arbres du coin.

La sécheresse, le vide et la froideur du désert contrastent fortement avec le vacarme permanent du vent. Nouveauté aussi : il ne s'arrete plus la nuit. Jusqu'ici, dans la plupart des régions visitées, il faut rouler le matin pour profiter du calme, et a partir de midi le vent va croissant. Mais maintenant, il n'y a plus de break. La lutte est permanente.

En milieu d'apres-midi, on atteint le stade critique ou il est difficile de tenir debout sur ses pieds. Alors sur deux roues, c'est pas le bonheur. Apercevant des arbres au loin, signe d'une estancia (car il n'y a pas d'arbres spontanés dans la région, ils trahissent systématiquement une présence humaine), on va demander l'autorisation de camper sur leur terrain. Le gaucho nous ouvre immédiatement son portail sans poser de question. Le refus, a l'inverse, aurait été franchement pas sympa, mais le geste est quand meme sincerement apprécié.
A la tombée de la nuit, des centaines de perroquets font comme nous : ils viennent chercher l'abri des arbres. Et chier sur les tentes. Enfin, sur ma tente.

Coucher du soleil? Non, l'aube encore une fois.

Et une tente lavée a Mendoza toute pourrie. Y'a plus qu'a recommencer.

Une ligne droite, de la steppe, du vent. Et on est passés soudainement a des températures franchement pas estivales. C'est avec bonnets, gants et écharpes qu'on reprend la route.

Gare a ceux qui ont une écharpe trop fine!

Encore des volcans, et on ne s'en lasse pas!

Toujours autant de vent, mais un petit changement : ca verdit!

Les nuages s'épaississent aussi. On s'approche de Junin de los Andes


Il y a du vent, je vous en ai parlé?

Le petit piment qui vient s'ajouter sur le vent de face et le froid, c'est le fait que 3 fois de suite, le village sur lequel on compte pour se ravitailler n'est qu'une poignée de maison, ou juste un pré, une riviere et quelques vaches, voire carrément rien du tout. Bon. Le dernier coup, on est a cours de vivres. Pour la premiere fois, mesure d'urgence, Hanna part en stop pour faire des courses a Junin, a 30 bornes de la. Elle en profite pour faire opposition de sa carte bleue et se renseigner pour obtenir un nouveau passeport, le tout s'étant envolé dans le désert, avec tout son liquide... Heureusement, le spot camping du jour est plutot sympa.

Le paysage change progressivement...

Le volcan Lanin en toile de fond, tout proche du Chili.

A Junin, le secret des pelouses vertes est simple comme un coup de kärcher.

On continue un peu pour aller jusqu'a San Martin, une sorte de petite ville suisse avec ses sapins, ses chalets en bois, son chocolat, etc. On y passera Noël dans le "Bike Hostel" de Maximiliano. Super accueil et repos bien mérité.
Le Pere Noël amenera du lubrifiant pour le vélo, et de la creme hydratante pour le cycliste completement cramé...


En attendant de vous raconter les aventures de la route des 7 lacs, un joyeux Noël et une grosse bise a tous ! (aïe!)



2 commentaires:

Anonymous said...

Il est vrai que l'on ne ressent pas beaucoup le vent en regardant les photos. Nous avons du mal à admettre qu'il soit autant perturbateur pour vous cyclistes. Mais une chose est sûre, on veut bien vous croire nous qui sommes bien installés dans notre fauteuil!
Je ne vous souhaiterais pas bon vent cette fois-ci mais plutôt bonne route tout simplement.
M et M

Anonymous said...

A bien y regarder 2 fois sur la route à venir, il n'y a pas grand monde! Plutôt désert le coin?

M et M