121. Tucuman

Apres avoir quitté la région de Salta par Cafayate, nous sommes entré dans celle de Tucuman. On nous a promis une petite Suisse argentine avec la ville de Tafi del Valle. Mais pour l'instant, a nous la vallée fertile.

Un sentiment de liberté Bat? Sur apres cette belle montée...

 Le voila le brouillard annoncé par les deux cyclos argentins rencontrés un peu plus bas

 Sur qu'on ne reviens pas en arriere? Plus de soleil la bas

 Apres quelques kilometres de beau bitume, dans le froid total et le brouillard enfin la belle Tafi del Valle se dévoile. Enfin se dévoile...

 Forcément on est un peu décu (et congelé) par le temps ici, on se refugie au chaud dans notre hostel - bizarre - du jour

 Camping, pas cher, beaucoup de froid et un peu d'eau

 La ville, bof. Pas a la hauteur des promesses, les cactus eux si

 Le coup fatal sera de gouter le fromage si réputé de la région. Du fromage a hamburger oui! Aucun gout, aucun intéret. On met les voiles le lendemain, poussés par le froid. Les freins se les gelent et nous ont ronge le notre

 Nous n'avons pas gagné en visibilité
 Mais heureusement, il fait plus chaud beau sec humide

 La vallée fertile annoncée, bon on passe vite. Et pas un probleme, quelques dizaines de kilometres nous aiderons bien, juste a slalomer entre les bus et les pick-up sur du goudron tortueux avec des freins qui nous disent merde.

 Plus bas, champ de canne a sucre, brulé juste avant la récolte. Moins coupant pour les travailleurs

 La route sera sans intéret sinon, du plat goudronné et un bon trafic

Economie de la région en apparence basée sur la culture des agrumes egalement, ici une usine a citron. Nous on n'est pas pressés

Arret du jour a Luces, petite ville avec un gros attrait pour nous : son camping. Les affiches des candidats qui couvrent les rues nous rappellent tristement le Pérou

 Allez encore quelques kilometres pour le camping (fermé) a l'exterieur de la ville, il faudra aussi refaire un aller-retour en ville. On a oublié de quoi prendre manger et boire

 Ouf, on y est pas allé pour rien

 Sur une aire de pique-nique faute de mieux, la nuit sera douce et tranquille : des camions aux moteurs tournant a 20m de nos tentes, de la pluie et du froid toute la nuit et un policier zélé (et prévenu par un judas) qui viendra nous controler a 5h du mat'
Il nous autorisera a rentrer dans nos tentes au chaud mais seulement apres nous avoir parlé de sa grand mere qui était francaise et demander trop de détails sur notre voyage. Faites du camping

 Il pleut de plus en plus et Bat lui casse son garde-boues avant. Moment choisi. Heureux

 Remballage et départ trempés, mais départ quand meme...

 Rohhh mais arrete la pluie. Sinon on craque et on s'arrete a Tucuman, la grosse ville de la région. Arret non prévu mais la on se tate de plus en plus

 Monoculture d'agrumes. Mono veut dire singe en Espagnol, un rapport?

 On a craqué, on s'offre un hostel avec piscine et vue imprenable sur immeubles a coté

Tucuman nous offre un ou deux batiments interessants

Et c'est tout, en fait. Bon, on profite de la pause pour quelques achats techniques et beaucoup d'entretien sur les vélos. Depuis le Pérou, on ne s'en sort plus!
Quelques vues intéressantes quand meme, sur l'architecture banale.

A notre arrivée sous la pluie froide, les orangers d'alignement du centre-ville semblaient anachroniques. Au soleil le lendemain, ca colle un peu plus. Par contre, immangeables, les oranges!

Petite session de rustinage de trous d'épines pour le matelas de Matt, souvenir de Quilmes!

A la recherche d'ondes positives pour les vélos...

Ben les ondes positives, ca n'a pas marché. Enfin ca va, les vélos ne nous lachent pas tout de suite, mais les conducteurs de Tucuman ne nous font aucun cadeau dans le trafic intense.

Enfin sortis de la ville

Les chiens nous montrent souvent la voie a ne pas suivre, et ils etalent leurs arguments

Du plat, des montées, et des descentes... Rien de méchant sauf que les camions ne sont pas tous sympas et l'accottement est impraticable.

Marre du trafic de plus en plus intense et des conducteurs de moins en moins précautionneux, on prend une route secondaire. Difficile de juger si c'est une bonne idée.

On tombe par hasard, juste quand il faut, sur un petit camping municipal. Services : des tables, un robinet d'eau presque potable. Le luxe.

Il a fait froid cette nuit non?

Du tout!
Bonne idée de faire tremper la vaisselle le soir, c'est moins de boulot le lendemain. Enfin, en général.

La persévérance paie : apres la piste, un peu de goudron

Piquer du maïs, qui s'avérera immangeable. Le crime ne paie pas.

Pas grand chose a voir dans la région

Les veaux aussi n'ont pas tres chaud. On est toujours en hiver, il faut le rappeler.

Heureusement des riverains sympathiques mettent le feu aux bas-cotés pour nous réchauffer un peu

Camping municipal vide dans la ville de Metán. Il faut payer, mais on a le droit a une douche chaude et plein de chiens.

Les matins se suivent...

...et se ressemblent

Petit nid d'oiseau en terre. On en voit depuis un bon moment, mais pas moyen de voir qui y habite

Encore un peu de route principale face au vent. Pour les photos on attend les moments sans camions

Encore des nids aux propriétaires inconnus

Autre route, vent de coté maintenant, mais moins de trafic.

Fourmiliere géante pour Matt

Encore une journée qui touche a sa fin apres pas grand chose a voir. Mais notre destination du soir est plus éloignée de la route que prévu. Nous voulons camper au bord d'un lac artificiel plutot qu'au bord de la route, mais ca se trouve a 12 km de piste caillouteuse, et le soleil se couche déja. Heureusement, alors que nous avancons au jugé, deux pecheurs en pick-up nous suivent jusqu'au bout de la route en nous éclairant avec leurs phares. Ca change des camions qui veulent nous écraser!

La pause de Tucuman nous a permis d'acheter, plutot que de la bete essence, de la bencina. C'est plus cher, mais c'est plus propre et ca chauffe mieux. Sauf qu'en fait la le vendeur a appellé ca solvante, mais c'est la meme chose, qu'il a dit. Alors on a fait comme d'habitude, mais au bout de 3 jours, le réchaud, apres avoir un peu toussoté, a décidé de rendre l'ame. Qu'a cela ne tienne, il y a du bois partout, vu que les campeurs argentins preferent le charbon. Ce soir, on fait les pates au feu de bois.


Le lac au matin. On ne l'a pas vu hier soir, vu qu'il faisait nuit, mais on savait qu'on était au bon endroit, vu la quantité de moustiques.

Petite vierge toute blanche en bateau.Pour une fois, c'est elle qui se fait mener

Des commes ca on n'en voit pas tous les jours!
Bon, en fait, si, on en voit tous les jours.
Par contre, c'est pas tous les jours qu'on s'approche avec les vélos, car ces oponces couvrent le sol d'épines qui ne pardonnent pas. Karma positif ce coup-ci, pas de crevaison!

La piste d'hier, de jour cette fois-ci

Notre carte montre une route plus courte en passant par le barrage. Une telle ligne droite, plate et goudronnée ne peut que nous attirer!

Derriere le barrage, en contrebas, des milliers de poissons de pres d'un metre de long paressent au soleil. En fait ils sont coincés la ad vitam eternam.

De l'autre coté du barrage, nos chances de connexion avec la route principale semblent maigres. Un cow-boy un peu flippant sorti de nulle part avec ses chevaux et ses chiens a l'oeil mauvais me confirme par un charabia sans queue ni tete que ca ne va nulle part (seule info comprehensible du dialogue). On ne se fait pas prier pour faire demi-tour, meme si on sait qu'on vient de perdre la majeure partie de la matinee dans l'histoire.

Retour sur la route, enfin. Pause pique-nique tranquille pour les mouches piqueuses, pas pour nous.

On commence a voir des machines agricoles de compétition

Les locaux font toujours des feux, mais la il fait plus de 35 degrés, donc non merci

On nous a filé l'info en or : un rassemblement de gauchos (les cow-boys sudaméricains) dans une petite ville qui ne représente pas un trop gros détour de notre itinéraire. On y file, ca va etre sympa!
La rue centrale est coupée a la circulation, mais un policier nous suggere de demander l'autorisation de camper a l'école voisine pour etre au coeur de l'action. Pas le grand luxe, mais un terrain plat pour planter les tentes et un robinet, c'est déja pas mal. La douche attendra encore un peu.

Les Argentins font la fete tard, alors nous on visite un peu une fete vide. Mais les installations sont prometteuses!

Le soir, tout s'anime

Bon, alors les parrillas (barbecues), on a trouvé, les longs discours ennuyeux des organisateurs, on a entendu, le tour de la feria, on l'a fait, mais on apprend que les gauchos, les chevaux, tout ca, c'est dans deux jours. 

Donc bon, c'était sympa, et tres hospitalier...

Mais on ne peut pas moisir ici, on repart en arriere (eh oui, c'était un détour) et on file a nouveau vers le Nord.

On commence a traverser une zone d'agriculture intensive. Le paysage n'est pas de plus en plus excitant, mais on avait été prévenus.

Oh, les beaux ensilages! Alors si on a bien suivi, on est en train de suivre des champs principalement OGM, couvrant des parcelles tellement immenses qu'on se lasse de compter les kilometres le long des clotures anti-camping. Et tout ca, ca appartiendrait a des entreprises étrangeres. On voit pas mal d'indigenes en fin de journée, mais eux utilisent les baches d'ensilage usagées pour construire leurs habitations, sur le peu de terrain qu'il leur reste. Pas trop chouette, le Nord argentin!





La journée prend fin, les champs sont No Pasar et les indigenes les moins mal lotis ne sont pas propriétaires des terres sur lesquelles ils vivent, donc pas chauds pour nous laisser camper.

On finit cachés derriere une station-service. Le pompiste nous accueille avec plaisir et nous on s'amuse comme on peut

Le voisinage est bruyant, par contre

Voisine silencieuse

Et c'est reparti. Un peu d'arbres pour cacher les grandes parcelles...

Et un peu de diversification d'activité

OGM a gauche, OGM a droite, et personne en vue sur des kilometres et des kilometres.

Des palos borrachos, cousins des ceibas sacrés des Mayas d'Amérique Centrale et des baobabs d'Afrique, cassent un peu la monotonie du paysage.


La ou l'on pensait trouver un village, notre Graal du moment (de l'eau, de la nourriture, etc.), il n'y a que deux maisons et un resto qui sert pas grand chose d'autre que de la biere.

Et la jante avant de Matt pete! Ouaiiiiis!

Bon, ca tient, allez, on continue en serrant les dents, on connait!

On s'approche de la ville de Pichanal, d'apres la carte

Ah ben voila, on est tout pres!
On evitera le chancho du coin

Dans ce bled bizarre a tendance bidonville sur les bords, ou il flotte une odeur tout aussi étrange que pesante de merde, on galere pour trouver ou camper. Longtemps.

On finit dans une station-service, faute de mieux, a la tombée de la nuit.
Epuisés, 140km aujourd'hui

Copine du soir

Réveil difficile apres une nuit de plus pres des camions

Ca ressemble a une espece mortelle vue au Mexique. Mieux vaut ne pas s'y frotter!

Voila un specimen plus sage

On remplit les bouteilles avec ce qu'on peut, et c'est reparti. Une petite station-service ce soir?

Une petite piste cyclable pour sortir de la ville, oui Monsieur!

La campagne, ses cow-boys, ses chars a boeufs, ses tracteurs qui font teuf teuf et le gentil papy du coin qui picole un peu trop et fume la pipe adossé a son vieil arbre tout tordu en surveillant ses moutons, ca on ne connait pas ici.
Ici, on pulvérise les pesticides en avion, oui Mossieu!

C'est peut-etre pour se débarrasser des innombrables nandous qui squattent les champs, quelle vermine!

Pres d'un ruisseau ou l'eau est cachée par les ordures ou jouent quelques enfants aux vetements un peu déchirés, coincée entre deux taudis, on peut trouver une maison nickel, immense, avec piscine, videophone et tout ca... La révolution verte, ca paie! A moins que ce ne soit le trafic de choses et d'autres? Il faut dire que l'on s'approche de la frontiere bolivienne...

Nous arrivons a Tartagal, la derniere ville argentine de cette étape

Place centrale la nuit

Accueil chez les bomberos faute de camping municipal

Atelier réparation de jante toute la journée, jusqu'a minuit! Heureusement qu'on a de la place!

Ciao les pompiers, merci, et on continue. Oh! Encore des maisons de pauvres sur la route!


Approche du controle douanier avant la frontiere... pas pour nous

Il faut encore rouler un moment pour atteindre la frontiere bolivienne

Le passage de frontiere se fait vite et bien coté argentin comme coté bolivien. Le seul retard que l'on prend est du au fait que les agent(e)s argentin(e)s degustent des glaces quand on arrive. Ben oui, il fait chaud!

Nous voila a Yacuiba, dans une Bolivie tres différente de l'Altiplano que nous connaissons

C'est en ce moment une fete anniversaire du Gran Chaco, une grande région plutot sauvage qui se répartit entre l'Argentine, la Bolivie et le Paraguay. D'ou la déco.

Un repas au resto pour renouer avec la Bolivie. Ca coute 4 fois moins cher qu'en Argentine et ca change des pates au réchaud a essence! On va peut-etre rester? Pas mal, le Chaco Boliviano!

2 commentaires:

Anonymous said...

Bon on a un peu de mal à suivre!
La vaisselle qui trempe et qui gèle puis 35° sur la route.
Ou vous roulez très vite ou il faut que l'on s'informe sur la météo du coin.
De toute façon la vaisselle gelée j'adore...

M et M

Anonymous said...

Question.
Qu'est ce que le tube blanc que tu promènes depuis peu?

On peut lancer un concours...

Réponse proposée: un instrument de musique typique du pays traversé.

M et M