117. Salar de Uyuni

Le soleil se lève et le salar est toujours là


Petit déjeuner rapide et nouveauté : la boule de quinoa qui étouffe si on n'a pas à boire avec.

Départ de Garci Mendoza : on vise toujours le volcan Tunupa

On passe sur de la boue salée assez sèche pour que ca roule très bien.


Ca ne dure pas. A l'approche du village suivant, ca se change en quelque chose de connu.

Au village,on se renseigne auprés d'un villageois avec 4*4. Si si Puro sal el Salar. bon nikel alors on peut foncer...
2km plus loin effectivement... puro sal...
Merci encore une fois l'info Bolivienne.

 
On tente?
Allez!

Le sel est ici du chlorure de sodium, donc bon a manger, sauf qu'il n'est pas naturellement iodé.

Ca s'annonce plus profond. On continue?

Allez!

Effectivement ca ne s'améliore pas...

Courage! Juste quelques heures à passer dans l'eau glaciale.



Au bout d'un moment, même plus possible de pédaler. On continue à pied.

C'est froid et humide, mais plutôt joli, non?


Ouf! 13h, enfin sur le sec!

On roule sur ca, c'est loin d'être plat.







Dur dur de rouler sur les hexagones, ca cabosse!


Impossible de trouver la piste qui mène du volcan à l'Isla Incahuasi. On rame jusqu'à la tombée de la nuit en visant ce qu'on pense être la bonne île à l'horizon


Arrivée à l'île. Les vélos ont souffert

Et nous aussi!


Matt trouve une petite grotte à l'abri du vent

Grand confort

Nuit noir sur le salar, on cuisine dans la grotte

Lever de soleil le lendemain. Pas trop mal dormi.

Où est le soleil, où est le ciel, où est l'eau, où est le sel?





Bien loin de la tranquillité de notre grotte, mais juste de l'autre côté de l'île : un repaire de touristes en 4x4

Par où aller maintenant?

On suit les 4x4 dans ce qui semble être la bonne direction pour la ville d'Uyuni.


La piste n'est pas très bien marquée mais on commence à être habitués




Oups

Nous voilà à nouveau dans l'eau, mais cette fois-ci avec un vent a nous geler jusqu'aux os et à nous faire tomber sans prévenir.

Ouf! Une vraie piste! Par contre la direction n'a pas l'air très bonne...

Les bottes de sel sont un peu crottées

On apercevait au loin, depuis ce matin, comme une sorte de tempête de sable. Maintenant qu'on est en plein dedans, on a confirmation.

Donc, soit on est sur le salar, dans le vent et dans l'eau glacée, soit on est dans le sable jusqu'au cou. Tantalien.

Après plusieurs heures passées à pousser dans le sable en se couvrant à chaque grosse rafale, nous voilà à Colcha K, capitale du lithium. Ca fait super plaisir de visiter ce coin, après la capitale du cuivre il y a 2 semaines, surtout qu'on est à 150 km de l'endroit où l'on voulait arriver, Uyuni.

On n'en peut plus, les vélos aussi demandent grâce, et pourtant, il va falloir continuer.

Le vent a fait rage toute la nuit, on a pu prendre du repos bien à l'abri dans un alojamiento sympathique, mais il faut repartir. 150km dans la journée, dans le sable, sous le vent, on parie qu'on n'y arrive pas?

150 km pour les pas doués, nous on a réussi à trouver l'info qui tue : en  suivant la voie ferrée, on gagne 30 km. Qui c'est qui va gagner le pari?

Et m...! Après quelques kilomètres, ca devient impraticable. On s'en fonce et ca ne mène a rien, littéralement.

Demi-tour et retour à la route principale. 109km pour arriver à Uyuni avant la nuit, c'est foutu!

30 bornes et on ne rencontre absolument aucun trafic. Ah si, un cycliste Suisse allemand un peu allumé qui n'est pas en bien meilleure posture que nous.

Le soleil décline, le désert nous envoie du vent de plus en plus violent, et au bout de 101 km de lutte, on laisse tomber : il n'y a à l'horizon qu'un désert plat, venteux et froid, et on est totalement épuisés. On rompt avec les habitudes et on se fait prendre en stop par un camion-benne.

Nous voici à 19h dans la petite ville d'Uyuni, que l'on connaît déjà. Une bonne douche, un repas chaud et on se couche.

Les vélos ont besoin d'un bon nettoyage et de nombreuses petites réparations (le sable, le sel et la tôle ondulée ont fait leur oeuvre), et nous c'est pareil.
Prochaine étape : le Sud Lipez. Ce qu'on ne sait pas encore, c'est que l'on n'est pas au bout de nos peines!
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2 commentaires:

ponpon said...

les plus belles photos de votre périples..on ne sait pas ou vous êtes et vous non plus.... grains de sel après grains de sable..mais là on savait que vous aviez un grain!
Difficile d'imaginer vos efforts; sur le blog, c'est net ( oups!) clair,limpide comme le ciel, on n'entend pas le crissement des pneus, le grincement des chaînes et la morsure du vent ni le souffle qui vous manque et l'horizon qui se dérobe...
Imaginez vous ici aujourd'hui le 30 Août?. La France en chassé croisé sur les autoroutes payantes a pester contre le temps qui n'est plus ce qu'il était..avant ma pôv Dame jusqu'au 15 Août c'était beau temps assuré...et le prix de l'essence maintenant vous avez vu mon pôv Monsieur, et les frites, hein les frites sur les aires de repos c'est plus ça non plus..et tout ce stress.....même là bas la quinoa devient bourrative,le gringo devient étranger, le sel devient hexagonal, et tout et tout....
heureusement, heureusement il y a un remède le lithium:

"Pour apaiser l'humeur et retrouver une bonne dose de sérénité, le lithium figure également parmi les oligo-éléments intéressants. Moins connu du grand public que le magnésium, il est utilisé depuis les années 60 sous forme de médicament dans le traitement des psychoses maniaco-dépressives. En oligothérapie où les doses sont beaucoup plus faibles, le lithium régule avec efficacité les troubles de l'humeur. Il apaise l'anxiété, l'angoisse, l'irritabilité et l'hyperémotivité sans aucun des effets secondaires (nausées, tremblements, vertiges...) du lithium utilisé en psychiatrie. Une cure peut-être vraiment nécessaire quand les nerfs sont en pelote, que la moindre remarque ou réflexion provoque un débordement d'émotivité... Un coup de pouce pour pacifier ses rapports avec les autres."

Ainsi d'aucuns penseront;(par ce qu'ils vous trouvent, sinon un peu fou, du moins un peu malade) que d'être dans ce coin du monde n'a d'autre visée que thérapeutique. Ils se méprennent! votre unique préoccupation, votre unique but votre unique raison pour affronter ces platitudes salées maintenant c'est clair comme de l'eau de roche ou du salar ,la seule explication plausible à votre entêtement c'est de pouvoir RECHARGER VOS BATTERIES!!
loin de notre monde de ouf!!.

alors bon vent ...(de dos)

Anonymous said...

Et bien nous revoilà sur le blog après 2 semaines sans internet. Et oui c'est possible.
Et là le choc avec le derniers billet, le 117 Salar de Uyuni. Vous êtes vraiment frappadingues les garçons! Frappadingues est peu utilisé dans le langage de tous les jours mais pour vous décrire il est parfait.

Conseil pour les parents, de jeunes enfants, qui se retrouveraient sur ce blog. N'enlevez jamais les petites roulettes latérales du vélo de vos enfants.
La maman de Baptiste.

Merci pour ces photos magnifiques et impressionnantes.