116. Salar de Coipasa

Nous voila donc de nouveau en Bolivie. Le vent nous a suivi. Nous retrouvons notre chère habitude du pays : où trouver de l'eau? Où trouver à manger? Et surtout : passer pour des aliens.

Sur la place centrale de Pisiga, grosse activité. Surtout pour le vent, en fait.

On trouve a manger du chicharrón un peu douteux, avec les doigts, pour le prix d'un menu a La Paz.
Vive les zones de frontière.

On trouve aussi de l'eau, mais une fois n'est pas coutûme, on va peut-être la traiter avant de la boire, hein, on ne sait jamais.

Surprise bolivienne inattendue : une route bétonnée! N'écoutez pas nos sarcasmes sur ce pays...

Le bonheur du béton cache un fait : nous ne sommes pas dans la bonne direction!
Retour du sarcasme, donc : merci les militaires de la station-service où l'on a acheté de l'essence pour notre réchaud. Au lieu de demander a Baptiste combien il vend son vélo, nous dire qu'il fait froid et que le Salar de Coipasa est plein de trafiquants de voitures volées, vous auriez pu nous dire qu'on n'était pas sur la bonne route. Merci à vous!
Du coup le Salar de Coipasa se trouve vite dans notre dos, et au lieu de profiter du plat, on grimpe pour faire le tour inutile d'un volcan.

Grande descente ensuite pour retourner a notre altitude de départ. On aime.

On pensait traverser le salar et passer la nuit au bord, nous voilà dans le charmant village hautement touristique de Sabaya.

Super ambiance, le bled!

On se trouve une chambre dans le dernier alojamiento qui a de la place. Prix trop cher non négociable, et pas de douche. Bon.

Repas gastronomique dans le 3 etoiles du coin. Poulet riz!

Réveil au petit matin. Mais où on est? Ah oui... Sabaya.

Le petit déj' n'est pas 3 étoiles, mais c'est ca ou poulet.

Redépart dans la joie. On va voir le salar aujourd'hui?

La route d'hier s'arrête a Sabaya, le reste étant en construction. Ca continue sur de la terre toute neuve et bien tassée, mais pas bien longtemps.

Encore une journée sous le signe du sable.

Et des cailloux! Faut varier les plaisirs sinon on se lasse.

On se bornera à faire le tour du Salar

Ca n'est que de la "pampa salée", mais on s'y croirait presque, non?


Toute une matinée sur les anarchiques pistes dans le sel, on ne sait pas trop où l'on va...

On retombe quand même sur une piste plus grande que les autres, bon signe!

Victoire! On réussit a tomber dans un bled qui se trouve même sur notre carte!

Repas de fête : on n'est pas perdus!

Un vrai festin, même!

Le troisième convive est très silencieux... pas la fête pour lui.

On fait nos adieux au sympathique village...

...et c'est reparti dans la pampa


Confirmation de la route par un local. Notez en fond les petites huttes mignonnes. Il y en a partout, et on n'en verra que dans cette région, étonnamment peuplée pour un désert salé.

Petit passage de pont un peu branlant car plus tout jeune, et surtout pas concu pour des vélos de 60kg (ou plus!)

Rigolez, mais ca tangue énormément sur ce pont, obligé de s'arrêter régulierement en attendant que les oscillations se tassent...
Pas d'arbres dans la région. Le borracho doit donc innover pour cuver a l'ombre. Heureusement (si on veut), celui-ci était en moto.

On ne peut donc pas demander aux deuxième motard du jour si on est sur la bonne piste, mais au moins on n'a pas trop de doutes : ca doit être tout droit.

Par moments, on en bave vraiment dans la poussière, nouvelle sensation!


Bon, il y a du sable aussi...
Cette piste, on l'a trouvée sur notre carte du pays entier, en ligne continue, par opposition a d'autres pistes en pointillés qu'on a pu avoir la joie de goûter sur la route du Sajama. No comment.

Nous approchons au coucher de soleil du village de Concepción Belén, notre destination espérée du jour.

Il commence a faire très froid quand on arrive, et en fait de village, appelons ca un groupe de maisons avec une église (deux, même). On meurt d'envie de squatter une des innombrables maisons abandonnées, mais pour ca il faut demander l'autorisation aux habitants, quand même.

Après quelques tours à travers le village, une mamita nous ouvre gentiment une piece vide dans une maison inoccupée. Il y a même un toit! Palace!

Pronostics pour demain, a vue de carte, pendant que les nouilles cuisent : ca va pas être simple!

Le soleil se lève, trop tôt. Il a fait froid cette nuit, une fois de plus. Les bouteilles d'eau sont entièrement gelées.


Petit déjeuner pas continental par pas beaucoup de degrés au-dessus de zéro.

Et c'est reparti dans le sable.

Et on se perd un peu, mais c'est pas notre faute!

Que du bonheur!

Petite montée sur une butte de corail, peut-être qu'on y verra mieux de là-haut?

Tiens, si on visait cette montagne, là-bas? De toute facon, c'est le seul truc visible a 360 degrés autour, alors pas trop le choix.

Piste très officielle. Pas sur la carte quand même, faut pas exagérer. On se met dans la merde tout seuls comme des grands!

De retour sur une vraie piste (pas sur la carte mais bon, pour ce qu'elle nous sert, la carte), un petit lachage de boulon de porte-bagages arrière (un truc qui nous sert pas mal) pour Matt.

Le pire a été évité de justesse, le malin boulon allait se foutre dans les pignons.
La piste est toujours un bonheur à déguster à pied pour faire durer le plaisir, mais au moins, ce coup-ci, on sait ce qu'on vise : le volcan Tunupa, sorte de porte d'entrée Nord du Salar de Uyuni, au loin.

Du sel au loin, non?

Et une fois encore, nous arrivons à l'endroit prévu! Au pied du Tunupa ou presque, Salinas de Garci Mendoza, un village qui restera gravé dans notre mémoire comme... un village.

On lui doit quand même une vue sans équivoque : demain matin, on attaque un monument à la géologie étrange de l'Altiplano, un paysage que Baptiste attend de traverser avec impatience depuis plus de deux ans : le fameux Salar de Uyuni!


1 commentaires:

ponpon said...

Ici les accrocs du vélo en trois semaines vous font un soit disant tour de France avec blog à la télé tous les soirs, maillot jaune, blanc, ou à pois, changés tous les jours, oreillettes pour être renseigné sur l'état de la route,... et puis basta,petits fours, champs élysée, président , marseillaise et repos ils sont même payés pour avoir montrer leurs mollets dans les alpes ....semble pas que vous rouliez dans la même catégorie et pour les mêmes motifs.
En fait vous c'est le sel qui vous fait pédaler, votre voyage n'en manquait déjà pas ..et pourtant; voila que vous en reprenez une pincée... !
Bon vent