97. Pastoruri

Pastoruri, kézako? Non, ce n'est pas un cocktail etrange, ni une danse folklorique, une patisserie ou un animal mythique. C'est un glacier dont le nom attire notre oeil depuis un bon moment sur la carte, et qui promet une longue et jolie grimpette accompagnee de cailloux et de neige. Que du bonheur, en somme, quand on est cycliste a tendance masochiste.



Apres avoir fait nos adieux a Hanna, nous voici sur la route de Catac, le village-etape du jour. Pas grand chose d'interessant en chemin, a part une grotte que l'on admire peu de temps car la pluie arrive a grands pas.


Au froid dans un hotel a Catac, preparation de la route de demain pendant que, dehors, la pluie fait rage.


Il ne fait pas beau, mais bon, ca se tente. L'entree de la route du Pastoruri annonce la couleur : ca va etre du sport!


Nous nous eloignons de la Cordillera Negra, qui n'est pas si noire que ca aujour'hui avec la neige tombee toute la nuit en altitude


Ca monte en direction du Parc National Huascaran


Une fois notre entrée payée, et obtenu quelques informations completement fausses sur la route de la part des gardes du parc (merci!), on ne peut plus reculer, ca ne redescendra plus!


Pause fromage local pres d'une source d'eau gazeuse...


...qui attire des petits animaux pas frileux


Petite visite du coté des Puya raimondii, une incroyable plante poussant a quelques endroits au Pérou et un seul en Bolivie. Elles produisent une des plus grandes inflorescences du monde ainsi qu'une des plus grandes quantités de graines. C'est aussi la plus grande des Bromeliacees, la famille de l'ananas.


A plus de 4000m, des montées comme ca ca ne rigole pas!


Malgré l'altitude, le froid, la pluie et l'isolement, on trouve ici des peintures rupestres tres anciennes


La progression est leeeeeeeente (oui oui, 4,5 km/h!)


En milieu d'apres-midi, nous découvrons le fameux Pastoruri. Nous n'avons pas fini de grimper


Derniers kilometres. A plus de 4700m et apres plus de 8 heures de route, nous sommes au bord de l'épuisement. Nous ne savons pas exactement ou nous allons, mais une construction au loin semble indiquer le pied du trek du glacier. On continue!


Nous arrivons effectivement a l' "aire de service" d'acces au glacier, completement desertée. Ca nous permet quand meme de planter nos tentes sous un toit sommaire, et un peu a l'abri du vent. Tisane le soir pour conserver un peu de chaleur...


Maté de coca au matin pour lutter contre le mal d'altitude qui frappe fort!


A plus de 4800m, c'est le plus haut camping de tout le voyage. Les stalactites se sont formés pendant la nuit...


Petite marche pour aller jeter un oeil au glacier




Notre spot camping vu de haut


Depart sans trop tarder et premiers coups de pedales dans la neige


Nous passons la moitié de la journée entre 4700 et 4800m. Heureusement qu'il fait beau!


A chaque virage, de nouveaux sommets enneigés...



... des lacs d'eau tres froide...


...de la faune sauvage...


...des formation géologiques mystérieuses...



... des panoramas a couper le souffle.


Petite pause a un sommet. La journée est dure


Les vues sur la Cordillera Blanca et la Cordillera Huayhuash (au fond) en valent la peine


Pour profiter de ce panorama exceptionnel, un petit détour en dehors de la route...


...et une grosse erreur de jugement. Nos roues se bloquent dans la boue. Il nous faut pousser les vélos pour rejoindre la route (50m en 5 mn), et tout décrotter avec les moyens du bord pour pouvoir repartir.


Dernieres vues sur la Cordillera Blanca...


...premiere rencontre avec les alpagas...


...et enfin une descente, dans la neige.


Nous voila a la sortie du parc. Retrouvailles émouvantes avec le goudron...


...qui, dans ces coins reculés, indique la présence d'une mine importante, que nous ne tardons pas a trouver. Il en existe une immense, plus loin, qui justifie a elle seule la qualité de la route, mais nous devons quitter cette derniere.


La ou nous allons, il n'y a pas de mines


C'est donc sur une route de terre que nous continuons, a nouveau dans un cañon


Apres une longue descente d'une cinquantaine de kilometres dans les cailloux et une morsure de chien en prime pour Bat, nous approchons de notre but : le village de La Unión...


...et une douche si méritée!


Au village, beaucoup d'ambiance


La police est débordée!


Et nous aussi


Courte étape le lendemain. Apres s'etre gelé les mitaines dans les montagnes, une petite pause dans une station thermale semble une bonne récompense. Ca pourra peut-etre débarasser Baptiste du rhume ramené en souvenir du glacier.


Les toilettes annonce le standing


L'eau manque un peu


1 Sol l'entrée, soit 30 centimes d'Euro. Pour ce prix-la, on ne peut pas exiger une hygiene totale, mais on a quand meme le droit a une tina privée. Grand luxe!


Si l'eau n'est pas assez chaude dans les bains principaux...


...il y a l'option de descendre sous terre, dans une grotte aménagée par les Incas (dixit la gardienne), pour mettre directement les pieds dans la source


Allongés dans l'herbe au soleil, nous sommes loin des neiges d'hier.


Un petit repas a chaud l'auberge ou nous ne sommes pas les seuls occupants


et aux commodités commodes



Et nous repartons le lendemain vers de nouvelles aventures. Nous nous dirigeons vers la ville de Huanuco, par une longue série de montées et descentes suivies bientot par un col a 3900m (de la tarte!)



Achat de pain et bananes, notre quotidien


Rouler dans la Sierra en pleine saison des pluies comporte toujours certains risques classiques tels que les glissements de terrain. Heureusement, nous arrivons ici apres les degats.



Quelques ruines sont dispersées dans la région.


Nous rencontrons Manfred, un Allemand que nous n'aurons pas l'occasion de connaitre beaucoup. Il va en sens inverse, nous sommes en fond de vallée (ce qui signifie montée dans les deux sens), et un orage nous arrive dessus.


Manger au chaud en regardant la pluie tomber derriere les vitres


Brume matinale sur Chavinillo. Il ne va pas faire tres beau, mais il faut continuer


Route en bon état



La Corona del Inca


Et le col, 3900m, sous la pluie


Ca ne fait plus que descendre jusqu'a Huanuco


nous retrouvons les arbres, les cactus et les bebetes (dont les mouches qui sucent le sang, youpie!) avec la perte d'altitude


"Bienvenue a Huanuco, ville du meilleur climat du monde"

Rien que ca!

Bon spot pour prendre deux jours de pause...

4 commentaires:

LEBAS said...

rude : pluie, froid, altitude, repas gastro ( nomique ?), sanitaires haut de gamme . Et vous gardez le sourire.
Faites encore rêver, je vous admire.

Anonymous said...

oh là là le bronzage de Matt top du top. C'est combien la séance?
De découverte en découverte, la plante de la famille de l'ananas impressionnante architecturalement parlant.
Et le soleil en prime pour les bons moments. Que cela dure, dure durrrrrrrre.
M et M

ponpon said...

Est ce le départ d'Hanna...mais vos photos manquent par trop de soleil les gars!
Un petit bouquet de fleur Puya Raimondi (même séchées)nous ferait un réel plaisir, mais vous y avez certainement pensé!
Nous pendant votre absence, on vous garde une France dans un "drôle " d'état.......

Alexis Cicciù said...

Sympa sympa. :)