95. Cañon del Pato

Nous partageons maintenant la route avec Hanna, la Suedoise avec qui Baptiste a déja roulé un moment en Colombie et que nous avons retrouvée chez Lucho. Nous nous dirigeons au Sud-Est de Trujillo, direction la Cordillera Blanca, la plus haute Cordillere tropicale. Bon, c'est ce qu'ils disent, et au Perou toute info du genre se prend avec mefiance, mais en tout cas ca y ressemble bien.
Pour y arriver, d'abord une bonne grosse journee plein Sud, face au vent du désert cotier, puis on tourne a l'Est vers les Andes, longeant le Rio Santa a travers le fameux Cañon del Pato.
Au menu : goudron et poussiere puis goudron et sable, ensuite pierres et sable et re-poussiere. La douche n'est pas comprise, mais en échange on a le droit a une armée de petites mouches qui sucent le sang et qui grattent. Heureusement que c'est beau!

(les photos les mieux réussies sont d'Hanna) 

 Dernier repas de cyclo-campeurs a la casa de Lucho

Photo de départ avec Lance, Lucho junior et terreur a roulettes

Adieu la familia


Re-bonjour le désert

 ...et son trafic maintenant classique

Crevaison dans le sable et la chaleur

Le désert cotier peruvien, toujours aussi passionnant 

Nous entrons sur une route privée qui nous permet d'écourter notre séjour sur la Panaméricaine. Merci les enormes cultures irriguées de la cote. Quelque part pres de nous, un tunnel amene de l'eau détournée du Rio Santa plusieurs dizaines de km en amont.





Camping sur Mars

Dernier coucher de soleil sur le Pacifique, que nous ne voyons déja plus, derriere les Préandes

Il y a peu de trafic, mais on le sent passer




Plutot sec, tout ca...

 Pause-repas puis pose-photo avec les gens du resto, au milieu de nulle part




Camping a Chuquicara, dernier village avant la montée du Cañon del Pato, réparations et rencontre avec les gamins du coin

Nous sommes installés bien en sécurité a coté du poste de police...

...qui nous fournit aussi des services annexes

Depart motivés pour attaquer la grande montée et ses célebres 4812 tunnels (environ, hein! Bon, en fait 35, c'est déja pas mal)

Ca commence effectivement a grimper et les parois se reserrent 

 Premier tunnel...chapeau!

Deuxieme tunnel... 



Troisieme tunnel...

Attention aux gravillons qui tombent des parois rocheuses. C'est pour ca que nous portons des casques


OUPS!!!
30 km de montée, et nous arrivons a un croisement inattendu. Explication : nous sommes sur la mauvaise route. Il y a bien un cañon et des tunnels, mais le Cañon del Pato, c'était l'autre route qui part de Chuquicara, la piste toute pourrie que l'on n'a meme pas vue (l'absence de panneau n'aidant pas). redescente en trombe pendant 1h30 pour revenir a notre point de départ. 


13h. Nous avons roule une cinquantaine de km, et nous voila au point de départ, Chuquicara. Pause repas.

Re-départ apres manger sur la bonne route, dans les cailloux. Il fait tres chaud et tres sec, et le moral en a pris un petit coup. Il va falloir improviser pour le camping.

On se trouve un resto abandonné pour passer la nuit. Dedans ou dehors?

Bon, vu la couche de crottes de chauve-souris et de chiens, ca va etre dehors...

En plus il y a des personnages pas tres rassurants a l'interieur!

Bien crados apres 3 jours de poussiere sans douche, mais le smile est la

 Heureusement, le Rio Santa en contrebas nous offre une option toilette sommaire

Le lendemain, ca monte toujours, bien sur

Nous passons de nombreuses mines, parfois accompagnées de charmants petits villages fantomes

On attaque aussi la vraie série de tunnels

 L'étau se reserre

Ca passe juste!

Pause fruits sur du charbon. Dommage, dans les pommes de nombreux vers se sont invités

Les tunnels s'allongent. Heureusement, il y a des trous de temps en temps pour respirer et voir le sol sableux sur quelques metres. Sinon, la progression se fait a l'aveugle.

La végétation est toujours aussi luxuriante

Un oasis! Pause obligatoire

Un peu de civilisation et beaucoup de galere pour trouver un endroit ou dormir. Les hospedajes sont tous occupés par les entreprises minieres ou hydrauliques. Nous trouvons une option squattage de salle municipale dans un petit village, mais il faut attendre la personne qui détient les clefs. Atelier "Dis, Gringo...?" avec les enfants, volley avec les plus agés et réparation de vélo a roulettes pour la BA du jour

La douche est froide, il n'y pas d'électricité, le couchage est rudimentaire, mais c'est gratuit!

Occasion aussi pour Matt d'observer ses petites chéries en action. Il faut en profiter, on va bientot atteindre les 3000m d'altitude, et les belles ouvrieres vont se faire de plus en plus rares (et youpie, les moustiques aussi!)

Ou est Chat-rlie?

La canicule est difficile a supporter. Heureusement, les nombreux arbres qui bordent la route (parfaitement goudronnée) offrent une ombre salvatrice

 Nous sommes en pleine jungle! L'humidité approche les 100% C'est bien, ca évite de nous alourdir en transportant des litres et des litres d'eau

Nous voila a Huallanca, la porte d'entrée du "vrai"  Cañon del Pato. Sous-entendu : jusqu'ici c'était de la rigolade, maintenant il va falloir grimper pour de vrai sur une vraie route bien amochée. Un peu de repos alors, surtout qu'Hanna a choppé un truc pas net qui la cloue au lit une bonne partie de la journée

Tentative de connexion a Internet. 10 mn de chargement puis abandon. Le monde attendra!

Départ hyper-motivés. On a des dizaines de tunnels a une voie, poussiéreux et sans visibilité, avec des pierres-surprises et des camions tres coopératifs (ironie bien sur) a franchir tout en grimpant sans relache. On va bien s'amuser!

Le village Playmobil de la station hydroélectrique du cañon, en sortant de Huallanca

Certains tunnels laissent entrer assez de lumiere pour prendre des photos et voir ou l'on met les pneus

 Ils ont tendance a s'enchainer inlassablement

Et nous ne sommes pas trop de trois pour surveiller le trafic aux entrées et aux sorties. Les conducteurs sont censés klaxonner avant de s'engager, mais quelques (de nombreux) blagueurs préferent nous faire la surprise. Le Péruvien est en effet tres taquin sur la route; il apprécie de mettre la vie des cyclo-gringos en péril en décrochant un large sourire. Plus on a peur, plus il est content, c'est un peu frustrant.

D'ailleurs, on n'a pas besoin de ca. La route est déja assez difficile en soi, et les vélos ne cooperent pas toujours comme on le souhaiterait. Premiere demi-chute pour Matt. "ben, il s'est passé quoi la?"

Un barrage marque la fin du cañon, et introduit le tunnel le plus effrayant de tous : pierreux, en montée, en courbe, avec un acces technique au barrage en plein milieu et, pour parfaire le tout, un camion qui déboule en sens inverse en produisant moult poussiere. Le piment en plus, c'est le bruit de la chute d'eau qui empeche d'entendre l'arrivée dudit camion. Ah ben dites, qu'est-ce qu'on rigole!

Dommage, ils y étaient presque, ou alors ils venaient juste d'en sortir. Pour nous en tout cas, le plus dur (du jour) est passé. Nous admirons les premiers sommets enneigés de la Cordillera Blanca en approchant de Caraz (2256m), tout en crachant nos poumons qui accusent la poussiere accumulée.

Caraz, le village endormi en l'absence des touristes (c'est la saison des pluies). Il est temps pour nous de se remplir la panse et de se dépoussiérer. Prendre une bonne nuit de repos, aussi, car on voudrait bien faire un peu de marche en montagne demain.

Mais?! La porte de notre chambre d'hotel est coincée! Que faire?
Bat tente la porte...

... et Matt la fenetre.
Ouf!
Allez, a demain! 

5 commentaires:

Anonymous said...

Mais c'est sinistre votre coin. Vous êtes vraiment sur une route?
Heureusement que Hanna fait de belles photos pour oublier cette grisaille pierreuse. La photo de vous deux sur le vélo en noir et blanc superbe. En fait elle n'est peut-être pas en noir et blanc! C'est la couleur naturelle du coin?
Bien du courage à vous trois et bonne poursuite en espérant un peu plus de verdure pour les photos en couleur.

M et M

ponpon said...

Photo 6 de la crevaison de baptiste avec l'indice mural IRHS 446 en rouge qui doit nous mettre sur la piste...

Institut Regional d'Histoire sociale? ou
development of a mid-infrared high dispersion spectograh(IRHS) for the Subaru telescope?

pas simple votre périple!!

Audrey said...

eh dites donc vous êtes au courant qu'un nuage radioactif se ballade au dessus de vos têtes???

renseignez-vous bien, sur la direction des vents et tout et tout...ne tombons pas dans la psychose...mais le truc se déplace en ce moment en direction des côtes californiennes...get informed!

bises et bravo pour les photos et l'aventure, époustouflant.

audrey

Thom said...

Absolument superbes les photos, chouette de suivre ce périple !
Par contre les paysages, damned, faut aimer le gravier !
Matt, t'es toujours autant une patate, ouf.

Franck said...

vous etes tous les deux magnifiques!
vous me manquez bande de frapadingues!!!