79. Medellin

Grand nouveau depart de Cartagena, ou j'affronte 4 jours de plat pour quitter la cote Caraibe avant de m'engager dans la Cordillera Occidental en direction de Medellin, deux jours a passer des cols a plus de 2500 metres, dans le brouillard et sous de froides pluies de montagne...
Le poids en moins sur mon velo (10 kilos laisses au Panama) constitue un changement radical, et je souffre beaucoup moins qu'avant dans les montees. J'ai aussi change un pneu avant de m'engager sur cette etape, et j'arrose donc une semaine sans crevaison, ca faisait bien longtemps!
La route est un peu ennuyeuse et la chaleur etouffante dans les basses-terres, puis le changement est radical en montant dans la Sierra. Les gens sont symapthiques et souriants, mais mon espagnol suffisant en Amerique Centrale s'avere tres inadapte aux accents de la campagne locale...


Villages inondes

Le canal responsable, une tres jolie zone humide a perte de vue

La ville de San Onofre. Rien de tres interessant jusqu'a ce que le soleil se couche!

Des jours et des jours de paturages et de vaches a perte de vue dans les basses-terres...

Pas de forets dans cette region d'elevage, la fraicheur de quelques arbres est rare et bienvenue

Le Rio Cauca, que je remonte en direction de la Cordillera Occidental


Arret a Puerto Raudal avant la grande montee vers Yarumal. Ma chambre d'hotel, au-dessus de la station-service, est un paradis pour entomologistes. Mais je dois faire sortir les nombreux intrus car je n'ai aucune envie d'avoir des papillons de nuit gros comme ma main se balader autour de moi pendant mon sommeil...


Puerto Valdivia, la fin de la remontee du Rio Cauca et le debut des choses serieuses. Altitude 200m.



Drole de cimetiere... et qui a laissé trainer un cercueil?

Debut de la longue montee, derniere vue sur Puerto Valdivia

Mon copain vendeur de fruits. J'enfourne de nombreuses bananes jamais goutees auparavant, et il me fait gouter les boules rouges qu'on voit au-dessus du velo. Ce sont comme des noix de coco de la taille d'une noisette (beaucoup plus facile a ouvrir qu'une vraie noix de coco), qui viennent d'un palmier affreusement piquant.

Valdivia, environ 1000 metres d'altitude. La route est encore longue

La tete dans les nuages, il pleut un peu et ca se rafraichit nettement.

Ca grimpe pour monter a 2500m. Le plus difficile, avec l'oxygene qui fait un peu defaut, ce sont les echappements des camions en plein effort...

Malgre le froid, les bidonvilles sont toujours nombreux le long de la route. Je me demande de quoi ces gens peuvent vivre...

Une fois le col des Ventanas (et son poste militaire) passé, le temps est radicalement plus froid et humide. Sur cette photo, il est a peine plus de midi!

J'arrive a Yarumal un peu apres 15h. Je pensais que ce serait en descente depuis le col, mais en fait bof, ca me fait qu'osciller entre 2200 et 2400m, ce qui prend un peu plus d'energie que prevu.

Etant donné la fatigue, le temps qui se refroidit vite, et ne connaissant pas la suite, je decide de passer la nuit a Yarumal. 2200m, la nuit est fraiche!


Je quitte Yarumal au matin, dans un paysage tres alpin. Ca commence en descente, j'y crois, mais je dechante vite. Je descends a 2000m avant de flirter avec les 2800m a plusieurs reprises. La journee est longue pour arriver a Medellin, surtout que la pluie s'y met serieusement : combinaison de pluie tropicale pour la quantite d'eau, et de climat alpin pour la temperature.

Entierement trempé, je ne peux pas m'arreter car il ne faut pas me refroidir. Heureusement, la pluie s'arrete en milieu d'apres-midi, laissant place au brouillard lorsque je retraverse une couche de nuages en redescendant au-dessous des 2400m, apercevant presque le Rio Medellin. La nuit arrive et je dois m'arreter a Bello, a 10 km du centre-ville. La banlieue de Medellin n'a rien de charmant, surtout quand on dort a 8 metres de l'autoroute. Enfin je me plains pas, j'ai un lit, beaucoup de gens dorment sous les ponts routiers a quelques pas de la. Les abords des grandes villes sont toujours un paradis sur terre...


























4 commentaires:

ponpon said...

Aux vues des photos, on se demande la nécessité de la coke à medellin pour cotoyer les limbes!

Anonymous said...

Effectivement, tu roules vraiment léger par rapport au Mexique ou ton vélo était intransportable pour des petits bras comme les nôtres.
Question météo ce n'est pas le grand soleil mais cela dit tes photos n'en sont que plus belles et mystérieuses.
Bonne Colombie...
M et M

ponpon said...

Fernando Botero s'occupe aussi de la rondeur...des grêlons?

Bon vent

Anonymous said...

La bas ils manifestent pour leurs conditions de travail, ici on manifeste pour les conditions de retraite. Décalage horaire?
M et M