62. Lago de Atitlan



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Apres etre monte une nouvelle fois a plus de 2400m d'altitude, me revoila en descente vers Panajachel, au bord du lac Atitlan, egalement surnommee Gringotenango (pas besoin d'expliquer). Le lac est un ancien volcan enorme qui s'est effondre sous son propre poids, laissant un cratere autour duquel plusieurs volcans beaucoup plus petits se sont ensuite developpes. Le resultat est assez spectaculaire, bien que le lac ne s'offre vraiment a la vue que le matin. Des le debut d'apres-midi, le ciel se couvre, le vent se leve, l'eau s'agite et la pluie s'ensuit.
Je retrouve Romain en ville. Nous avons pas mal de choses a nous raconter depuis que nous nous sommes quittes apres le village de Chacala, sur la cote pacifique du Mexique, il y a deja plus de 5 mois. Je prends une chambre dans la meme auberge que lui, et nous faisons le tour du lac en 4 escales le lendemain, premier jour de soleil depuis qu'il est arrive a Pana.
Le lac Atitlan est effectivement magnifique. Le profil des volcans au-dessus de ses eaux bleues (300m de profondeur!) est incroyable, seulement gache par une grande quantite de dechets qui flottent a sa surface, ammenes par les nombreuses rivieres qui viennent s'y jeter. Les ouragans Agatha et Alex qui sont passes recemment sur le Guatemala ne sont pas pour rien dans le phenomene, les nombreux glissements de terrains survenus autour de ces memes rivieres ayant cree et charrie une quantite de debris exceptionnelle.
Nous passons quelques jours sur place, et une soiree agreable chez Matthew et Nancy, un Australien et une Americaine qui se sont arretes en velo ici et ont pris racine, seduits par le lieu.
Nous prenons enfin la route ensemble, grimpant pour sortir de l'immense cratere qui nous offre une vue imprenable sur le lac et ses volcans, en direction d'Antigua, l'ancienne capitale coloniale du pays. Nous devons franchir un passage difficile pour  sortir, a travers une enorme coulee de boue ou les autorites ne laissent passer les gens qu'une fois par heure, entre deux coups de pelleteuse incertains. Nous apercevons au loin, au-dessus d'un village, un groupe de tentes blanches, certainement installees pour reloger les sinistres de la zone. Le Guatemala est en etat de crise permanente depuis la succession d'ouragans qui a sevit dernierement...
 

1 commentaires:

ponpon said...

les voies du seigneurs sont impénétrables ..parfois celles des cyclistes aussi semble t'il
courage