60. Restart



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Apres m'etre fait presque virer par la proprio de la chambre d'hote, l'heure etant l'heure, je prends un taxi officiel (donc cher) pour l'aeroport. Je m'y fais detrousser une derniere fois par la taxe de sortie, dont bien sur personne ne m'a parle auparavant, surtout pas la compagnie aerienne qui m'a vendu un billet "toutes taxes comprises". Une derniere bonne impression pour la fin! J'attends l'embarquement sous fond de reggaeton bien sur.
J'atterris tres vite a Cancun, ou l'aeroport rivalise d'emmerdeurs avec le Caiman (Cuba a une forme de caiman d'apres les Cubains). Je m'en tire avec un taxi collectif plutot pas cher, et j'enchaine avec un bus pour Chetumal, ville-presque-frontiere avec le Belize ou je m'arrete pour la quatrieme et derniere fois.
Je passe en mode "chicken bus" au Belize, ou je change a Belize City et dois repousser avec insistance les assauts, dans le bus meme, d'un gars bizarre qui veut absolument que je loue une chambre dans la maison de son ami qui est pleine de drogues, lui en ayant visiblement abuse. Refusant de lui dire d'ou je viens, je m'en tire avec l'energumene gesticulant dans le bus en criant haut et fort qu'il faut appeler la police car je suis un Iraquien d'Al-Quaida. Ca fait sourire la plupart des passagers, mais la reputation de Belize City etant ce qu'elle est, il reste une certaine tension dans l'atmosphere jusqu'a ce que le fou furieux se fatigue et quitte le bus.
Je retourne a Dangriga, ou j'ai deja passe pas mal de temps, pour quelques jours de remise des pendules a l'heure, bricolages sur le velo, et reorganisation generale avant le depart pour le Guatemala.
J'y partage le dortoir de Val's avec un peu de tout, du Suisse qui travaille dans le commerce equitable aux Irlandais qui petent et pissent partout en passant par un expatrie americain effrayant, qui m'explique pendant des heures ses projets frustres de reorganisation de l'humanite et d'eugenisme, faute d'armee sous ses ordres pour dicter sa vision au monde (ouf!).
Le grand malade retourne sur son ile privee ou il vit heureusement seul, et je prends la route. Mon compteur affiche 12534 kilometres, et les prochains, vu la chaleur ambiante et les montagnes qui m'attendent au Guatemala, vont etre chers payes!
Je quitte Dangriga pour deux jours de route quasiment plate. C'est bienvenu car je n'ai plus l'entrainement necessaire, et la chaleur est insupportable. Apres un camping rudimentaire dans le village de Bella Vista qui a usurpe son nom mais ou les gens sont sympathiques, j'arrive a Punta Gorda, souffrant une nouvelle fois d'une legere insolation. Ca devient une habitude, dans ce pays!
Punta Gorda constitue le point de liaison maritime entre le Belize et le Guatemala. Je dois y attendre 2 jours entre canicule et tempetes pour prendre un hors-bord pour Livingston, enclave Garifuna du Guate.

1 commentaires:

russellhousebb said...

Hello there, you've put some serious milage behind you! Looking good and enjoying all the photos and stories! Take care, Beverley