59. La Habana 2


La femme qui travaille a Cubatur, agence qui fournit 2 services de bus pour La Havane le matin, le service habituel Viazul ne partant pas avant 16h30, m'a donne les horaires hier mais a oublie de me dire qu'il fallait reserver. Je me retrouve donc en plan a 10h30, attendant un bus qui ne vient pas, car s'il n'a personne a prendre ou a deposer, il zappe tout simplement Cienfuegos.
Je m'en tire au meme prix (pas donne) en trouvant une voiture privee qui se rend a la capitale. C'est illegal et je paie beaucoup plus que les 2 dames qui profitent egalement du covoiturage, mais ca m'evite d'attendre le bus toute la journee et d'arriver tard. Je me dis que c'est aussi l'occasion de discuter un peu, mais finalement pas vraiment. Il faudra aussi s'arreter un moment sur l'autoroute, sous un gros orage, les essuie-glace de la vieille 405 ne marchant pas. Mais je ne plains pas, car a l'arret sur le cote de la route, ca fait beaucoup moins peur que les quelques minutes pendant lesquelles le conducteur a continue a l'aveugle, en comptant sur le fait que la route est droite et que la pluie va peut-etre s'arreter (serieusement flippant).
Je me fais deposer a La Habana Vieja, ou je trouve une chambre pour un prix correct, sans plus. Je me rends au marche d'art et d'artisanat, apercu a sa fermeture lors de mon premier sejour en ville, et ou je m'etais promis de venir jeter un oeil, vu la reputation de l'art cubain. Grosse deception. Si la plupart des peintures sont de bonne qualite technique, et passant sur l'art naif qui tient parfois de l'euphemisme, les choses interessantes sont noyees dans un flot de copies et de variations innombrables sur des themes et des techniques surfaits a un point que ca finit par me sortir par les yeux, sans compter la pression des vendeurs plus nombreux que les touristes. Dommage, encore une fois. Heureusement que j'ai pu voir quelques galeries auparavant, dans les autres villes, dans des conditions plus decontractees!
Je rencontre Samuel, un Quebecois qui vient d'arriver et qui loge dans la meme casa particular que moi, avec qui je passe une courte soiree. C'est en lui expliquant quelques trucs de la realite quotidienne du touriste a Cuba que je me rends compte de l'experience acquise durant ce sejour, et je me dis qu'au final, c'est maintenant, alors que je m'en vais, que je suis pret pour visiter et apprecier ce pays!

Mais c'est la fin et je m'envole bientot pour le continent, repassant par le Mexique pour retrouver mon velo fraichement retape a Dangriga, au Belize, me reorganiser et reprendre la route. Ca me demange!

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