58. Cienfuegos

Je trouve tout de suite, en arrivant, une chambre a bon prix. Ca me soulage de Trinidad qui m'a coute plus que d'habitude. Je commence ma visite par le Malecon (le front de mer), qui m'accueille avec une sensation olfactive d'egout a ciel ouvert. Cienfuegos se trouve au coeur d'une baie a l'embouchure etroite, et il semble que l'eau peine a se renouveler. Peu importe, je me rends sur la place Marti ou siege le gouvernement de l'etat, et pour une ville qui recoit de tiedes eloges, je suis incroyablement frappe par la beaute du lieu. De maniere generale, cette ville semble plutot bien s'en sortir economiquement, ce qui ressort dans le bon etat des rues et des batiments. Je me demande, en revanche, si cette sante economique ne leur coute pas la sante tout court, lorsque je me rends a Punta Santa Ana, un coin ou le touriste n'a rien a faire. De la, on apercoit un peu mieux l'important parc industriel qui entoure la ville, mais surtout on peut decouvrir a quel point la baie est une decharge. Vision difficile que celle des pecheurs qui attrapent tranquillement leur repas du jour dans une eau que je n'ose meme pas toucher. Apotheose au retour par l'autre rive : une quantite impressionnante de poissons a succombe en masse et s'est echoue sur la berge. Rejet toxique ou autre, peu importe la raison, ca fait peur.
Mais a part ca, Cienfuegos est une ville seduisante, assez grande pour etre interessante, assez petite pour garder son charme, assez touristique pour proposer des choses a voir et assez peu pour ne pas etre trop embete. Et en alternance avec la canicule, un orage violent par jour, dont un de grele, pour ne pas oublier dans quel climat je me trouve.Une ambiance appreciable, comme prevu, avant de repasser a La Havane.

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