28. Baja California Norte
Le depart de Tecate me replonge dans la realite du cyclisme au Mexique : pour sortir de la ville, je dois m'habituer a eviter les camions sur des routes qui n'ont pas de bas-cote (ou qui ont un tres-bas-cote) en evitant les nids-de-poules, tout en respirant profondement les epais nuages de gaz d'echappement, en montee bien sur!
Heureusement, une fois sorti de la zone urbaine, en passant par quelques bidonvilles bien sur, tout se calme un peu, et s'il faut rester tres attentif aux camions qui doublent, c'est plus detendu. A part des tonnes et des tonnes d'ordures qui jonchent les abords de la route, tout est relativement "normal".
En quelques jours, je m'habitue a debarquer dans les petits villages poussiereux, deguster quelques tacos sur un chaise en plastique, au soleil, avec pour spectacle les touristes et les camions qui passent a toute vitesse en soulevant d'epais nuages de poussiere jaune, avant de reprendre mon chemin a la recherche d'un endroit ou camper. Endroit que je finis toujours par trouver, rarement la ou je l'attends, toujours tres chaotique, jamais ininteressant!
Et les Mexicains, a l'air tres severe de prime abord, sont en verite tres accueillants et sympathiques. Je dois toujours parler en premier, en espagnol (rudimentaire) pour voir instantanement les visages fermes se parer de grands sourires, et obtenir infos, conseils, encouragements et "Eres loco!". Beaucoup de gens me font signe sur la route egalement. Les cyclistes, ca les eclate!
Tout ca est bien reconfortant et loin des delires paranoiaques de nombreux Americains que j'ai pu rencontrer ces dernieres semaines. J'essaie de ne pas trop reflechir en passant, entre canettes vides et pneus defonces, les tres, tres nombreuses croix qui ornent la Carretera Transpeninsular...
Avant d'attaquer le desert central, je passe deux jours au Cielito Lindo, un vieux camping delabre ou le temps s'est arrete, et ou les camping-cars ont pris racine. Un coin bien etrange ou je fais des rencontres interessantes, me faisant heberger par Joe et Kay,des retraites americains.
Mais il est temps de remplir les bouteilles d'eau et de prendre la route, qui va etre longue, seche, et montagneuse, pour traverser la fameuse Vallee des Cierges qui promet de magnifiques paysages, pour rejoindre Baja California Sur...
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