145. Tierra del Fuego

J'etais arrive a Puerto Natales contre un vent furieux. Quand je repars dans l'autre sens, il ne souffle plus tant que ca maintenant qu'il est dans mon dos. Dommage...





Apres une bonne longue journee dans un paysage plutot plat et sans grand interet, le jour decline alors que je passe un bien vieux volcan...

Contre le vent qui souffle quand meme pas mal, je trouve un grand fosse au bord de la route pour planter la tente un peu a l'abri. J'ai vu mieux...


Le lendemain, le vent souffle beaucoup plus fort, mais il decide de venir de cote plutot que de dos. Pas pratique, et il fait froid. Je me refugie a midi dans une cabane qui a accueilli plus d'un cycliste.

Pampa, pampa, toujours pampa...

Le soir, je m'abrite du vent comme je peux derriere de rares arbustes. Pour cela, je dois passer par-dessus une barriere. Je suis un peu a court d'essence pour mon rechaud, alors histoire d'avoir de quoi me faire un petit-dejeuner chaud, j'economise le carburant en decidant de faire un vrai feu. J'utilise avec precaution (a cause de la secheresse) des bouses de vache sechees, des petites branches et du lichen bien sec pour faire un petit feu bien gentil. Mais il fume un peu trop et attire un voisin alors que mes pates cuisent tranquillement.
Le gars n'a pas l'air enerve du tout, ce qui est en general le cas dans les estancias patagonienne. Les visiteurs qui entrent sans prevenir sont rarement mal accueillis. Le type, bedonnant sous son enorme parka et la tete entouree d'un gros bonnet en fourrure, qui avance vers moi tel un vieux militaire debarque de Siberie, s'approche de moi et je me leve pour lui serrer la main. Il me dit que c'est dangereux de faire du feu par cette secheresse et avec ce vent, et que d'ailleurs, au passage, je me trouve sur un terrain militaire. Hummm...
Mais pas de soucis. Il me dit n'etre qu'un gardien, un civil qui surveille le betail et l'entree des lieux, que s'il n'y a pas de fumee pour alerter les militaires qui viendront prendre leurs quartiers de nuit je peux rester a camper sans probleme. Il me laisse manger tranquille et s'en va chercher de l'eau pour s'assurer que le feu s'eteigne correctement. Il revient avec deux bidons de flotte, une petite miche de pain et quelques cotes d'agneau encore chaudes du barbecue qu'il me tend dans un sac plastique. No comment sur l'hospitalite patagonienne...


Le vent n'est toujours pas avec moi le lendemain, et les abords de la route pas toujours accueillants!

J'arrive au fameux Detroit de Magellan

Au loin, Punta Arenas, derniere ville chilienne de mon periple, et fin de la partie continentale de ma route, un ferry m'y emmenant bientot vers la Terre de Feu.



A Punta Arenas, je ne trouve pas grand chose d'interessant a visiter, a part le vieux cimetierre



Le centre possede quelques batiments interessants, mais sinon la ville est plutot triste, et il fait un froid de canard.

Sur un batiment officiel, des traces de peintures... traces des recentes revoltes etudiantes?



Mon super local camping en plein centre-ville

Et le ferry pour Porvenir, en Terre de Feu chilienne, apres un jour de pause.

Pendant la traversee, une belle houle et quelques dauphins joueurs

Et une rencontre avec Laurie et Julien, un couple de Belges qui viennent de Quito en Equateur.

Porvenir ne nous retiendra pas.


Au lieu de ca, une super route nous attend!

Ainsi qu'un coin camping pas vraiment abrite du vent. Mais, surprise, ce dernier s'affaiblit bien vite le soir, et, alors que le givre peine a fondre sur les tente sous le maigre soleil au matin, il ne reviendra que partiellement.

Les guanacos sont devenus plus que quotidiens sur les abords de la route

Par contre les helicos qui font des sondages petroliers, c'est nouveau!



Dommage, ici on devrait avoir un vent de dos fantastique.


Un vent comme ca, on devrait avoir!

Au lieu de ca, on l'a un peu de cote, et on roule jusque tard pour arriver quelque part

Avec autorisation verbale, on choisit l'ancien poste de police, maintenant englouti par uen estancia, pour passer la nuit a l'abri du vent, qui bien que faible pour la region n'en est pas moins genant et surtout glacial.


On choisit nos chambres...



Apres une nuit tres tres froide bien qu'un peu a l'abri,  Laurie et Julien partent vers un detour pour voir des manchots. L'affaire est un peu une arnaque, et meme les manchots on decide de partir depuis que le site est devenu payant.

Pour ma part, je suis la route principale, accompagne par les renards

Le terrain est bof, et le vent de dos fantastique qui balaie les lieux 340 jours par an a decide, comme ca, pour changer, de venir de face. Super.


Dernier kilometre au Chili

Et me voila en Argentine a nouveau

Le vent de face plutot que de dos a un sens bien precis : il amene la pluie.
Il est 17h, il fait froid, les nuages menacent de plus en plus, et les douaniers me proposent de passer la nuit dans la salle d'attente, qui dispose d'un chauffage et d'une cuisiniere. Il ne me proposeront qu'une fois!
Plus tard arrivera Siska, une autre Belge qui roule depuis Los Angeles, et le lendemain on attaquera ensemble la derniere etape argentine en direction d'Ushuaia!



1 commentaires:

Anonymous said...

Elles devaient ĂȘtre sacrĂ©ment bonnes ces cotes d'agneau surprises!

M et M