42. Belize 2

 Between Chetumal and the border, where the officer thought I was from Jamaica, the main thing that occupies my mind is my derailleur hanger, half destroyed during a bus trip by the luggage guy. It's still holding, but I'm worried it might replay what happened to me on day 3 in Alaska. Damn part!
Once on the Belizean side, I catch a bus to Belize City just one minute before it leaves. I'm glad it's not another old American school bus, and it actually has a specific space for luggage, which means I can chuck my bike under it without paying any extra, and it protects my derailleur!
When I change in Belize City, though, the next bus is the regular crappy American stuff, which is no surprise, and I have to squeeze my bike between the last rows of seats, paying an extra fee and bothering a few passengers. And what had to happen happens : the derailleur hanger dies when I pull it out once in Dangriga. As a consequence, I have to walk the bike to Val's Hostel, which at least is not too far from the bus station, praying for Raleigh to have remembered to put a spare hanger in the box, otherwise I'll have to find a nice strong wall to bang my head on...
In the morning, I get up early to go to gthe post office. I arrive just after the opening time, but it's closed. I hate when places like that don't respect their hours! But I am the bad one : I didn't know that Belize doesn't care about light saving time change, so it didn't change when Mexico did, so I'm one hour early! I always say that this whole changing the hour thing serves no better purpose than chaos, and it even does by not existing, what an irony!
I'm pretty lucky, though, because while I was in Mexico the post office has been transferred to its original location, across the street from the hostel. So I wait with my friend Dark Coffee, and run in as soon as the first employee shows up. Yeehaw! the big box is here, thank you Nico, thank you Raleigh! I manage not to pay outrageous custom fees (only 40 Bz$), the employee being nicer than she looked.
I spend the next couple of days changing parts, cleaning, rubbing, swearing and sweating, and let myself convince by Ana Sofia (Gary's friend that I met last week in Cancun) that I have to fly up to Northern Mexico to attend the Feria de San Marcos, the biggest fair in Mexico, in the city of Aguascalientes, where she's from. Pretty low airfares out of Cancun help me decide to accept the offer, although it means doing the same trip to that crappy tourist trap back and forth again. But I decided, since I left Belize to catch up with Gary the other day, that I would give more consideration to future opportunities, so I guess I have no choice! And Cancun is such a charming place, with all the big hotels hiding the turquoise sea, that I can't resist its attraction.
Said, done. I leave my bike and most of my gear in the hostel where I'm starting to feel like being part of the furniture, and I spend the whole next day in buses to arrive in my other favorite spot, Chetumal, in Mexico again!

Arrive enfin lundi, les banques ouvrent et je peux y faire la queue pour debourser les 262 Pesos necessaires a ma sortie du territoire. Je roule 15 km jusqu'a la frontiere en priant pour que mon derailleur, a moitie defonce par le voyage en bus de Chetumal a Tulum pour rejoindre Gary, tienne le coup. Je passe la frontiere sans probleme. La derniere fois que je suis entre au Belize, l'agent m'a demande si j'aimais le reggae. Ce coup-ci, on m'a demande si je venais de Jamaique.
Bref, je passe, et je choppe le bus pour Belize City 2 minutes avant qu'il ne quitte les lieux, peinard! En plus c'est un des rares a ne pas etre un bus scolaire americain reconverti en bus de transport (c'est a dire repeint, en gros), mais bel et bien un bus de transport de voyageurs avec des compartiments a bagages dessous, ce qui veut dire que je peux y caser mon velo sans tout demonter, ni payer de supplement, ouf! Ca protege le derailleur en plus, ca tombe bien!
Changement a Belize City, le bus pour Dangriga est la, mais pas de chance, c'est un tout pourri. Enfin ce n'est pas une surprise, mais ce qui devait arriver arriva : je demonte tous mes sacs pour faire rentrer le velo a l'arriere, je paie un supplement, je fais chier tout le monde, et le derailleur rend l'ame en sortant. Je finis donc le trajet de la station de bus a l'auberge de jeunesse a pied, en poussant. J'espere qu'ils n'ont pas oublie la piece fatale dans le paquet qui m'attend a la poste, les amis de chez Raleigh! Sinon je vais retrouver un petit parfum d'Aslaska qui ne m'enchante pas!
Le lendemain matin, je me leve relativement tot pour arriver a la poste juste apres l'ouverture. Pas de chance, c'est ferme. Ils sont gonfles, les mecs! Mais non, en fait, contrairement au Mexique, les Belizeens ne font pas le changement d'heure, contrairement au Mexique. Ils ont compris, eux, que ca ne sert absolument a rien a part mettre la bazar. Donc bref, j'attends un peu avec un cafe bien noir, et je retente. Youpie! Mon paquet est la, et je negocie les frais de douane sur une base de 100 Dollars, ce qui me coute 38 Dollars. Heureusement que l'employee est souple, meme si a premiere vue elle n'avait pas l'air! Merci a elle.
Je m'attelle donc a la reparation de mon velo qui va me prendre plusieurs jours, et je me laisse convaincre par Ana Sofia, une ancienne colocatrice de Gary en France, qui est Mexicaine et avec qui on a passe le week-end dernier a Cancun et Isla Mujeres (vous suivez?), d'aller a la Feria San Marcos a Aguascalientes, dans le centre du Mexique, dans une semaine. Je me suis fait avoir par Ana, qui travaille dans le tourisme et est originaire d'Aguascalientes, donc forcement elle a su vendre le truc, et par dessus ca une compagnie aerienne en a rajoute avec des tarifs ridicules. Il faut quand meme que je retourne a Cancun pour attraper un de ces "aerobus", ce qui sent le deja-vu... Mais bon, j'ai pris la decision de saisir les opportunites qui se presentent, alors il faut joindre le geste a la parole. Et Cancun est une ville si pleine de charme, avec sa grande barriere d'hotels qui cache la mer, que je ne peux pas resister a la tentation de retourner y faire un petit tour.
Je laisse donc mon velo et une grande partie de mon equipement chez Val's, l'auberge de jeunesse ou je commence a faire partie des meubles a Dangriga, et je passe la journee entiere dans des bus, sous un soleil de plomb, pour aller de nouveau faire escale a Chetumal, cote mexicain.