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77. Kuna Yala

Une douzaine de touristes de nationalites diverses ont choisi comme moi, entre le gros budget de la traversee a la voile et le moins onereux mais moins interessant et plus polluant voyage en avion, de se rendre en Colombie en hors-bord, en passant par la tres particuliere, indigene et independante region des Kuna Yala, decrite comme un vrai paradis. Une bien longue phrase pour dire que je quitte enfin le Panama, ou j'ai passe pas mal de temps bien que ce pays ne soit pas des plus passionnant.





Le meilleur de ce qu'il a a offrir, ce pays le reserve pour beaucoup pour la fin. L'archipel de San Blas, monde des indiens Kuna Yala, est fait de sable blanc, d'eau turquoise et de cocotiers, avec pres de 400 iles qui s'eparpillent jusqu'a la frontiere colombienne.
La traversee de trois jours se deroule sans encombres, le sa le blanc promis est la, l'eau turquoise aussi, mais interdiction de toucher aux noix de coco qui sont chasse gardee des Kuna. Ces derniers, que nous rencontrons trop brievement pour vraiment approfondir, sont joviaux, hospitaliers et accessoirement doues en volleyball.















Nous passons, sur quelques iles, beaucoup de temps a nager et a ne pas faire grand chose, et campons le soir venu, heureusement epargnes par la pluie. Le temps plutot clement, la mer calme, l'accueil souriant des Kuna et la bonne ambiance du groupe rendent le voyage tres appreciable jusqu'a Sapzurro, juste apres la frontiere, petit village ou prend fin l'aventure San Blas et ou commencent les ennuis. La Colombie va nous offrir une bien execrable entree en matiere sur la route de la tres attendue Cartagene. BlogBooster-The most productive way for mobile blogging. BlogBooster is a multi-service blog editor for iPhone, Android, WebOs and your desktop

76. Panama

La migraine qui m'a envoye et cloue au lit repart comme elle est venue, et apres un jour de repos opportun car de toute facon il pleut des cordes, me voila pret a reprendre la route au milieu des bananes et des pesticides.


Nous passons l'incroyable pont ferroviaire decrepit qui relie le Costa Rica a son voisin le Panama, et ou je manque de passer a travers la tole rouillee. La perspective de la chute dans le rio pollue ne m'enchante guere. 


Passeport tamponne, direction Almirante, le port de depart pour l'archipel de Bocas del Toro, grande destination touristique ou nous n'irons pas. Une nuit dans cette ville portuaire au charme incomparable (quoique, le Belize se defendait bien dans ce style-la) et nous voila quittant les caraibes pour grimper la cordiliere centrale. 

Nous atteignons a la tombee de la nuit le barrage de Fortuna, qui nous accueille, apres la pluie, avec un magnifique coucher de soleil double d'un arc-en-ciel. Nous franchissons la division continentale le lendemain, (apres avoir casse ma chaine en quittant le barrage) passant d'une vue sur les Caraibes au Pacifique en quelques kilometres. Romain prend une route secondaire vers Boquete pour rendre visite au volcan Baru tandis que je continue ma descente vers la cote. 

La pluie me fait abandonner en fin de journee le projet de camper sur la plage, et je me refugie dans la caserne de pompiers de San Felix. C'est une astuce que je connais depuis longtemps, mais c'est la premiere fois que je tente le coup. L'accueil est sympathique, je suis loin d'etre le premier voyageur a m'arreter la, et ma tente est vite montee sous le toit de palme qui semble etre la pour ca. Je m'endors au calme, entoure par le clignotement des lucioles qui sortent de toutes parts apres la fin de la pluie.


Je me trouve maintenant sur la Panamericaine, encore! Pas d'autre choix pour traverser le pays, et forcement rien de passionnant. Il me faut deux jours pour atteindre la capitale. Je finis la route en stop apres de multiples crevaisons sur les 50 km, trop desagreables et dangereux pour insister. Je suis embarque par deux gars en pick-up, sympas mais qui s'enfilent trop de bieres au volant pour me mettre totalement a l'aise. Propention trop grande egalement a oublier de regarder la route, voire a tenir le volant, en faisant de grands gestes pour me montrer le canal, que l'on longe pour arriver en ville. L'entree se fait par un quartier qui donne froid dans le dos et ou il ne vaut mieux pas s'arreter, ce que confirment mes hotes par une description agitee facon western. Ils me deposent a une station service ou je m'installe pour reparer ma roue. Un policier curieux, equipe comme Robocop, vient me poser les questions habituelles, et me quitte en me disant de ne pas mettre les pieds dans le quartier dont je viens de sortir. Il ne faut pas me le dire deux fois, et apres un leger cafouillage je trouve le boulevard qui longe la mer. 
Pas de gangsters en vue, je file jusqu'a la vieille ville ou je retrouve Romain dans une auberge. C'est parti pour une semaine de pause dans la capitale.


Difficile de savoir que penser de cette ville, avec son petit centre historique ou les ambassades et les bars branches cotoient une profonde misere tenue a carreau par des policiers postes a chaque coin de rue, ses immenses tours au pied desquelles il n'y a pas ame qui vive, et ses ghettos ou l'on attrape trop facilement un pistolet sur la tempe... Il y a bien la "night life", mais pas dans notre budget (ni pour notre garderobe) de cyclotouristes. Il y a bien l'ocean, mais le sentir suffit a savoir qu'il ne vaut mieux pas le toucher. Il y a bien l'ancienne Panama, detruite il y a bien longtemps par des pirates zeles, donc bien detruite, donc pas grand chose a voir. Il y a bien le canal, plus precisement les ecluses de Miraflores, mais c'est vite fait, pas donne et pas tres passionnant. Il y a bien le musee d'art contemporain, si on ne se faisait pas refouler a l'entree pour cause de semaine de travaux. 








Il reste donc pour moi la poste, ou je depose un paquet contenant 6 kg d'equipement superflu, ce qui prend du temps. Profitons-en pour une petit recueillement devant le monument a la megalomanie de Donald Trump, entendre le Trump Beach Club, une indispensable addition arcbitecturale a la beaute tectonique du littoral, et... bon, bref. On dirait qu'il est temps d'aller fouiner du cote de Portobelo d'ou partent quelques bateaux pour la Colombie. 


Je pars tres tot, n'etant pas trop sur de la distance, de la difficulte de la route ni de mes capacites physiques apres ces 10 jours de pause. Finalement c'est plutot facile, le poids aidanf, et malgre une crevaison j'arrive a Portobelo avant midi. Il faut dire que j'ai economise un bon tiers de la route, m'etant fait stopper par la police touristique en m'engageant sur l'autoroute de Colon, puis rapidement embarque en pick-up. Y'a pas de mais, tu veux te faire braquer ou aller a Portobelo? Ben...


Apres des quartiers chaotiques le long de la cote en quittant la route principale, je decouvre Portobelo, anciennement le plus grand port des Caraibes, ce que revelent les nombreuses fortifications encore debout. 





Sympa, mais une fois le tour fait, le cote sable blanc, eaux turquoise et cocotiers manque au tableau. Ce sera comble par quelques jours sur Isla Grande. C'est plus sympa et ca revient moins cher...
De retour a terre, j'apprends que le depart du bateau est retarde d'une journee et que bien qu'il ne soit pas plein je vais devoir demonter mon velo pour le faire rentrer. Je m'en passerais bien mais on va faire avec, c'est quand meme le bateau le moins cher pour effectuer la traversee vers la Colombie donc ca peut souffrir quelques concessions... BlogBooster-The most productive way for mobile blogging. BlogBooster is a multi-service blog editor for iPhone, Android, WebOs and your desktop