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Petite erreur de calcul, le jour ou nous voulons partir, il n'y a pas de ferry. Il nous faut donc emprunter la Panamericaine de nouveau pour nous rendre a Rivas et embarquer pour l'ile formee par les volcans Concepcion et Maderas.
Nous y trouverons des routes joliment pavees suivies de pistes incroyablement pierreuses, une belle petite plage, un peu de pluie, une belle cascade, puis il est temps de prendre un nouveau ferry pour San Carlos, pres de la frontiere du Costa Rica. Il faut emballer toutes nos affaires pour former un seul paquet si nous ne voulons pas payer de supplement de bagages, en plus du velo. Heureusement que j'ai une grande bache et de nombreux tendeurs! Une fois la nuit tombee, nous embarquons avec les bananes. La salle assise est pleine, nous devons donc louer des transats sur le pont. C'est sympa, jusqu'a ce qu'il pleuve. Le toit n'est pas totalement etanche, et la traversee dure 12 heures... hummm...
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Nous quittons Leon pour nous diriger vers le Lac Managua, ou deux volcans jumeaux ont forme une presqu'ile qui jouit d'un parc naturel. Malheureusement, impossible d'y camper, et nous devons rebrousser chemin pour trouver refuge pour la nuit dans un hotel minable (on commence a s'habituer) de Ciudad Sandino, la banlieue industrielle Ouest de Managua.
Le lendemain, par fatalite et curiosite, nous passons par le centre de Managua, une ville digne d'un film catastrophe : le centre a quasiment ete abandonne apres plusieurs seismes, et il ne reste que quelques batiments officiels, des rues immenses et vides, quelques passants, et un incroyable bidonville au pied du parlement!
Nous sortons assez vite apres le petit-dejeuner, bravant une immense ligne droite bordee de Macdos, Pizza Hut, stations-service, etc., etc. et surchargee de trafic. Drole de vision, a seulement trois jours de velo de Somotillo et des inondations...
Petite pause a Masaya, pour verifier que la culture fast-food est bien arrivee jusque la, et nous continuons jusqu'a Granada, censee etre la plus belle ville du pays. Nous confirmons la reputation et y passons quelques jours avant de prendre le ferry pour l'Ile d'Ometepe, sur le lac Nicaragua.
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Premier arret au Nicaragua dans la petite ville presque frontiere de Somotillo, charmante petite bourgade ou l'on peut apprecier le passage continu des camions en savourant une biere au gout d'eau de vaisselle, avoir des interactions passionnantes avec des locaux en etat d'hebriete avance, le tout sur fond de juke-box crepitant pousse a fond.
Mettons ca sur le compte de l'etat toujours un peu bizarre des zones frontalieres, et allons decouvrir la region qui nous amenera a la ville coloniale de Leon. Oups! Toute la zone est inondee, et il regne une odeur malsaine. Les maisons ont les pieds dans l'eau croupie, les chevaux sont maigres et saignent de trop tirer de poids, et on me dit que je viens de passer un pont connu pour ses braquage. Les regards sont sombres et la misere est presque etouffante. Pourtant, beaucoup de gens nous ont dit que le Nicaragua etait leur pays d'Amerique Centrale prefere.
Nous contournons une longue chaine de volcans pour passer a Chinandega, une grande ville qui ne nous invite pas a nous arreter, et enfin entrer dans Leon. La, changement d'ambiance : nous sommes dans une ville a l'important patrimoine coloniale, qui est aussi au coeur de la revolution sandiniste, donc presente un certain interet. Nous y trouvons une auberge sympathique et visitons quelques jours...