Je passe le col Dorotea et je descends vers Puerto Natales, le camp de base du parc national Torres del Paine, au bord d un fjord
Le culte de la Difunta Corea n est pas moins exuberant cote chilien.
Puerto Natales, sous un temps mitige.
Une redite de Punta del Este en Uruguay
De la pluie, du vent et des vagues dans le Golfo Almirante Montt
Je laisse passer la pluie, mais elle ne passe jamais vraiment. Je prends donc la decision qui s impose. Je ne veux pas passer a cote du parc, alors peu importent les previsions meteo, je fais des provisions pour 6 jours et je pars en stop.
Les vehicules de touristes m ignorent, et c est finalement un gentil pepe du coin qui s arrete pour m avancer un peu sur ma route. Puis, apres quelques heures a un croisement desert, c est encore un local qui me file un coup de main.
J arrive a Villa Cerro Castillo, la ou je pensais passer la frontiere l autre jour avant que le vent ne me fasse abandonner et aller en stop a Rio Turbio. Je poireaute pendant des heures en vain. Mais pouf! Surprise! La tache noire a la con sur mon appareil photo a disparu comme elle est venue. Une bonne nouvelle.
Par contre, il se fait tard et plus personne ne passe en direction du parc. Je me resouds a camper au bord de la route, a l a bri du vent derriere une palissade.
Le lenmdemain matin, je me poste tot au croisement pour faire du stop, a nouveau en vain. Je finis par prendre un bus en glissant un billet au chauffeur qui s arrete pour prendre un cafe. Je m en tire bien.
A l entree du parc national, il faut payer rubis sur l ongle, difficile d y couper. Les tours qui donnent leur nom au parc sont cachees dans les nuages. J espere que ca ne va pas trop durer.
Je marche un peu plus de deux heures pour economiser les 4 ou 5 euros de minibus jusqu au camp de base Torre Central, pour camper sous le vent, pour pres de 10 euros. Le camping sauvage est malheureusement interdit, et la plupart des campings sont prives, le monopole permettant des prix prohibitifs.
Je ne dors pas a l hosteria, a 200 euros la nuit minimum, je m en passe.
Premier trek sur le trajet le plus frequente, direction les Torres
Un peu charge, mais le but c est de camper pres du sommet
Le camping est public, gratuit, sympa sous les arbres, et etre proche du sommet permet d aller au point de vue apres le rush des gens qui font l aller-retour dans la journee
Grimpette en fin d apres-midi
Et les tours, leur glacier, leur lac, etc.
no comment
Menu du soir a base de soja, champignons tomates, tout en deshydrate, avec de la puree en flocons. C est pas gastronomique, mais c est quand meme pas mal, surtout quand il faut se le porter sur le dos!
Les refuges hors de prix sont fournis a cheval.
J ai eu de la chance, je me leve le lendemain sous la pluie puis la neige, les nuages descendant dans la vallee pour cacher les tours que pas grand monde ne verra aujourd hui.
Retour au point de depart pour recuperer de la nourriture que j ai laissee dans un refuge pour ne pas la porter pour rien.
Et redepart vers une autre vallee, le long d un lac
Le temps est mitige, et tres sectorise dans le parc. En tournant la tete, on peut voir du soleil, du brouillard, de la pluie, de la neige, et bien sur beaucoup de vent. On n est pas en Patagonie pour rien!
La prochaine fois je loue un vrai sac a dos.
Los Cuernos del Paine
Le campement de ce soir est sous la pluie, au fond
Heureusement ca se degage un peu
Camping prive, inevitable, cher, mal concu, une belle arnaque mais pas le choix. Pour cuisiner a l abri du vent, si on ne veut pas payer 10 euros une assiette de pates, il fauit se cacher derriere le mur des toilettes.
On croit qu il pleut, mais non, l eau vient du lac, le vent est extreme.
Au matin, 6h30,j ai peu dormi a cause du vent et de mon site de camping en pente, et je m attends a voir la moitie du camp debout et pres a partir, mais non. Je ne vois presque personne. En fait de montagnards, je suis dans un coin a touristes.
Tant mieux. Je quitte les endormis
Et j ai le sentier pour moi tout seul, toute la matinee.
Passage par le campement avance, ou se produit a peu pres la meme : malgre les 2 heures de retard que j ai en venant de l autre camping, peu de monde est debout.
Je profite donc encore tout seul de l ascension vers le Glacier du Francais
Je continue vers le mirador du sommet. J ai croise 4 personnes
Nous sommes 3 au sommet, a profiter des derniers instants de ciel degage avant que les nuages ne se pointent en amenant la neige.
Le Francais se cache
L idee de base etait de faire cette etape en deux jours, comme tout le monde. Mais les conditions de camping, la meteo qui vire au pourri m ont fait presser le pas. Tant mieux pour moi, car comme pour les tours, les touristes suivants ne verront pas grand chose aujourd hui. J ai eu la chance de profiter du rare ciel degage du matin. Par contre, l etape suivante, le glacier Grey, j abandonne l idee : les conditions sont mauvaises, et l immense incendie qui a eu lieu recemment a laisse un champ de cendres difficile a supporter face au vent. Je retourne donc au camp de base. J en ai assez dans les jambes, le dos, et les yeux. Par contre, c est un defi. Ca fait plus de 30km de marche de montagne dans la journee...
Avec la fatigue accumulee, attention a ne pas se fouler une cheville sur la route du camp de base. Les lieux ont ete penses en priorite pour les vehicules, et ce barrage anti-betail peut s averer tres dangereux pour les randonneurs. Mais en meme temps, en Amerique, meme dans un parc national, il faut etre con pour etre pieton, alors on a que ce qu on merite.
Ouf! Les pieds se reposent enfin, c est au bus de prendre le relai pour rentrer a Puerto Natales, prendre quelques jours de repos, et a nouveau effectuer des reparations sur le velo...
3 commentaires:
pas un peu fou mon fils?....mais c'est super beau!
Et bien tu vois, quand tu veux tu peux faire de jolies balades.(sourires)
M et M
C'est vraiment magnifique, merci de nous en faire profiter.
M et M
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