65. Ruta de las Flores


Premier constat en entrant au Salvador : il y a du monde. Plutot logique, etant donne qu'il s'agit du pays le plus densement peuple et le plus deforeste d'Amerique Centrale. Monnaie officielle? Le dollar americain. Eh oui, puisque le rappatriement de capitaux des familles qui vivent aux US est une des principales (sinon la premiere) ressources economiques du pays, pourquoi s'embeter a faire du change? Pour nous, la consequence la plus embetante est le prix des hotels, beaucoup plus eleves qu'au Guatemala. Et avec beaucoup moins de choix, puisque le Salvador n'est pas pour ainsi dire une grande destination touristique internationale... D'ailleurs, le seul hotel abordable de la premiere ville ou nous nous arretons, Ahuachapan, n'est pas vraiment fait pour les voyageurs, et je pense que je n'ai pas besoin de m'etaler sur le sujet. Disons que la plupart des clients paient par tranches de deux heures...
La Route des Fleurs est un lieu touristique pour les gens de la capitale, malgre tout, et tres agreable. Apres le Guatemala et ses nombreuses villes de beton gris, le Salvador nous impressionne par ses peintures colorees omnipresentes, jusque sur tous les poteaux electriques qui longent la route!
Nous decouvrons aussi le menu quasi unique salvadorien : les pupusas, des tortillas fourrees aux frijoles (haricots rouges ou noirs, omnipresents dans toute l'Amerique Latine), au fromage, et au chicharron (du gras, miam!). On s'est bornes a la version "light", sans chicharron. C'est deja assez imbibe d'huile sans devoir en rajouter, et la physionomie des habitants est assez claire quant a l'effet d'un regime a base de graisse animale pure pour que nous ne ressentions pas le besoin de nous y mettre pour voir.
Nous grimpons a la Laguna Verde, un lac dans un cratere volcanique entoure de petites plantations de bananiers et de cafe, plutot sympathique. A Juayua, petit village connu pour sa fete "gastronomique" hebdomadaire, nous verifions la grande loi du cafe : plus une region produit de bons grains, plus le breuvage offert sur place est infame. Le cafe instantane du tout puissant Nestle est largement disponible pour nous faire reflechir aux bienfaits de la mondialisation.
Un foirage des correspondances de bus nous fait visiter la ville de Santa Ana au lieu du volcan du meme nom.Vite vu, vite retourne a la gare de bus. Nous y ferons un musee evocateur, trouve par hasard : le musee national de la monnaie salvadorienne, dans une ancienne banque. Drole d'ironie, dans un pays qui n'a plus de monnaie propre!
Le festival gastronomique de Juayua s'averera gentil, bien que l'augmentation soit plus dans les prix que dans l'interet de l'offre.
Lorsque nous somme prets a partir, une perturbation plus grande que le pays (bien petit, soit) decide de venir nous voir. La suite de la visite du pays de Resoucristo le sauveur sera ponctuee de changements de route entre pluie et chaleur : lluvia y calor.

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