38. Ruta Maya

Five days off is enough, and when the rain stops, I leave James and move on with newly-met Byron. The best is to come : after San Cristobal, we're headed toward Tonina and Palenque, two magnificent Maya sites, respectively discovered in the burning sun and under heavy rain. On the way, we swim at Agua Azul, a group of small blue waterfalls lost in the jungle, and the fog.
All this trip across Chiapas has the Zapatista revolution in the background. You can't miss the big signs in the partisan villages ("This is Zapatista territory..." couldn't be more clear). We try to get in touch with these guys in a village called 1ro de Enero, just outside of Ocosingo, where the EZLN (Ejercito Zapatista de Liberacion Nacional) uprising has been the biggest, without success, but totally matching the mood, after all... Ocosingo is not the most welcoming city we've come across, stuck between that big rebel village and an all but small military base. The EZLN is considered as a terrorist movement by the Mexican government, which is considered as terrorist by the locals (especially after a few massacres around the countryside). No wonder Ocosingo, as much stuck between  the fires as can be, is not such a joyful town...
After our dialog failure, we fall back on banana trees and sugar canes that don't argue about letting us camp.
 All this mess deserves some explanation : on one side, you got Chiapas, official Mexican state, its maize, its coffee, its hydroelectricity, its oil... one of the richest land in the country, which the government loves. On the other side, indigenous people, the majority, complain about being the poorest population in the country, with little access to medicine and education, and would like more respect and attention while their land is being plundered. Hence the uprising on January 1st, 1994, taking the cities of San Cristobal and Ocosingo, among other things, by armed partisans. Answer from the government (upset to be disturbed while plundering the area) : troops, tanks, and apparition of some paramilitary groups with a taste for small scale genocides (and which identity and source of money and weapon are officially unknown...). Today, on top of being the poorest, Chiapas is now the most militarized state of Mexico. Strange atmosphere in Marcos' country!
As for ourselves, no worries. The only "aggressions" are the "Gringo!" shouts from village kids, all day long, sometimes for fun, sometimes a bit aggressive, very often just to say something and get a reaction from us (a simple wave and 5 kids can be happy for the rest of the day).
Sometimes, unfortunately, you don't get a joyfull "Ola Gringo!", but a frank and automatic "Give me a peso!" when they spot the white guy on his bike. Fortunately, that doesn't happen too often. This is a "Gringo road", linking the very touristy spots of San Cristobal and Palenque. Gringos are usually spotted in rental cars or buses, they rarely stop. So, when we pass by climbing at 6 kph we harvest the long cultivated frustration and curiosity.
The most disturbing thing is the rare but crazy reaction of women who hide their face or even run away when they see us. It only happened a few times, but it feels weird. Of course, we couldn't ask why.
Otherwise, in Chiapas we've been generally warmly welcome by inhabitants, and given that and the breathtaking scenery, I would gladly rank this state as best in Mexico!


Cinq jours de pause, c'est largement suffisant, et la pluie ayant cesse, quittant James pour continuer avec Byron, le meilleur reste a venir :  apres San Cristobal arrivent Tonina et Palenque, deux magnifiques sites Maya a decouvrir respectivement sous le soleil et... sous la pluie. En chemin, baignade a Agua Azul, une sorte de mini Pamukkale perdu dans la jungle et, accessoirement, le brouillard.
Le tout se passe sous fond de revolution zapatiste plus que present, les grands panneaux dans les villages sympathisants etant impossibles a manquer. Nous tentons le dialogue avec les locaux dans le village de 1ro de Enero, a la sortie d'Ocosingo, lieu principal du soulevement du EZLN (Ejercito Zapatista de Liberacion Nacional), sans trop de succes, et finalement bien dans l'ambiance. Ocosingo est une ville peu accueillante, polarisee entre une base militaire et ce fameux village. L'EZLN est considere comme un mouvement terroriste par le gouvernement mexicain, lui-meme considere comme terroriste par les locaux (suite a quelques massacres par ci par la notamment). A Ocosingo, on ne peut plus coince entre les deux camps, c'est pas la joie. Suite a l'echec de notre dialogue, nous nous rabattons sur les bananiers et les cannes a sucre, qui nous laissent planter la tente sans discuter.
Tout ce bazar necessite une petite mise en contexte : d'un cote, on a le Chiapas, etat officiel du Mexique, son mais, son cafe, ses barrages hydroelectriques, son petrole... bref, une des terres les plus riches du pays, ce que le gouvernement apprecie beaucoup. De l'autre cote, des indigenes majoritaires et qui se plaignent trop souvent d'etre les plus pauvres du pays, en mauvaise sante, sans education correcte, etc. et qui voudraient bien qu'on fasse plus attention a eux. D'ou le soulevement du 1er janvier 1994, avec la prise d'Ocosingo et de San Cristobal, entre autres, par les rebelles armes. Reponse du gouvernement (qui n'apprecie pas beaucoup les empecheurs d'exploiter en rond) : les troupes, les chars, et quelques groupes paramilitaires a legeres tendances genocidaires dont on fait semblant de ne pas savoir qui ils sont et d'ou viennent leurs armes. Aujourd'hui, le Chiapas, en plus d'etre le plus pauvre, est l'etat le plus militarise du Mexique. Drole d'ambiance chez Marcos!
En ce qui nous concerne, pas de soucis a se faire, les seules "aggressions" sont les "Gringo!" lances toutes les trente secondes par les gamins des villages, parfois pour rigoler, parfois un peu negatifs, souvent juste pour crier quelque chose et obtenir une reponse (un coucou du bras peut faire 5 gamins heureux pour le reste de la journee) . Quelques fois, malheureusement, des "donne-moi un peso!" tres francs et automatiques a la vue du blanc. Peu frequents heureusement, et surement dus au fait que l'on se trouve sur la route extremement touristique San Cristobal - Palenque. Les gringos, on les voit souvent derriere le volant d'une voiture de location ou une vitre de bus, ils s'arretent rarement. Alors quand on passe a 6 km/h dans les montees, on recolte pour tout le monde.
Le plus troublant, c'est la reaction, rare mais marquante, de femmes qui se cachent ou s'enfuient carrement en courant a notre vue. Ce n'est arrive que deux ou trois fois, mais ca fait bizarre! On n'a bien sur pas pu leur demander pourquoi...
Sinon, au Chiapas en general, nous avons recu un accueil tres chaleureux de la part des habitants, et avec les paysages magnifiques que la region offre, je place volontiers cet etat en tete de ma liste au Mexique!




3 commentaires:

ponpon said...

les femmes qui se cachent ou s'enfuient carrement en courant....peut être un avis sur la coupe capillaire?..
magnifique temple mayas, on ne ressent pas la pluie sur le net!

bon vent

Anonymous said...

Certes le coin a l'air pas mal mais les photos nous font pâlir de jalousie!
Encore..............
M et M

Anonymous said...

contente que les gringos du chiapas soient cool.... adelante!!! besos guapo
valentine